L'accalmie aura été de courte durée. Après avoir ouvert en hausse, la Bourse de Paris a rechuté peu de temps après la mi-séance. Le CAC termine la journée sur une baisse de 2,25% à 3.432 points. Les marchés restent convaincus que les Européens et, en particulier l'attelage franco-allemand, n'ont pas une vision commune de la stratégie à mener, tant pour lutter contre la spéculation que pour défendre l'euro. Même Deutsche Börse s'est désolidarisé de la décision du gouvernement allemand qui a mis le feu aux poudre: "Une interdiction des ventes à découvert peut dégrader la qualité du marché et accroître le coût des liquidités" a souligné l'opérateur de la Bourse de Francfort.
Seul un titre du CAC 40 résiste à cette nouvelle déprime des marchés : L'Oréal qui termine en hausse de 2,01% à 74,72 euros. Déjà sévèrement touchées par la baisse de la veille, les valeurs bancaires n'ont pas été les plus affectées par cette nouvelle décrue. Crédit Agricole a tout de même perdu 3,07% à 9,09 euros. En un mois, l'action aura ainsi perdu quasiment 30% de sa valeur.
Mais ce sont les valeurs cycliques et technologiques qui ont le plus souffert ce jeudi. Alcatel-Lucent termine ainsi la journée sur un plongeon de 6,35% à 1,87 euros et Vallourec cède 5,59% à 145,30 euros. Pâtissant d'une baisse de la recommandation de Bofa Merrill Lynch, qui passe d'achat à neutre, ArcelorMittal cède 3,91% à 23,81 euros. Le marché a également été très déçu par les résultats de Soitec plus mauvais qu'attendu. Le titre chute de 9,74% à 8,56 euros.
Du côté des devises, l'euro qui était parvenu à franchir le seuil de 1,24 dollar, s'échangeait à 1,238 dollar avant 18h00. Le repli du pétrole est plus significatif. Dans le sillage de la baisse de l'ensemble des places financières européennes (-2,02% pour le Dax et -1,63% pour le Foostie) mais aussi de Wall Street, le baril cotait, à 18h00, 67,93 dollars, soit une baisse de 2,78%
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