CAC 40 : une semaine sous le signe de la volatilité

Après une semaine particulièrement mouvementée, le CAC 40 perd 1,69% sur cinq jours.

La semaine aura été mouvementée mais la Bourse de Paris n'enregistre qu'une baisse limitée. Le CAC 40, qui a subi beaucoup de variations d'une séance sur l'autre, perd 1,69% sur cinq jours.

Lundi, à la clôture, le CAC 40 perd 0,21%. La séance a été calme, Wall Street et les marchés au Royaume-Uni étant fermés. Première victime de ce manque d'entrain sur les marchés : les transactions. Seulement 1,593 milliards d'euros ont été échangés, le volume de transactions le plus faible enregistré sur une séance depuis le début l'année. Sur un mois, l'indice parisien perd tout de même 8,67%, soit sa plus forte baisse mensuelle depuis février 2009.

En revanche, mardi, le CAC 40 a perdu près de 2,5% en séance retombant vers les 3.400 points, plombé par des statistiques mitigées sur l'activité économique chinoise, qui ont relancé les craintes sur un ralentissement de la croissance mondiale, ainsi que sur de nouvelles inquiétudes concernant les banques. L'indice parisien s'est tout de même redressé à la clôture, terminant sur une petite baisse de 0,13% à 3.503,08 points.

Mercredi, la Bourse de Paris a signé une séance peu ou prou identique à celle de la veille, en évoluant une grande partie de la journée en nette baisse pour se redresser en fin de journée. Le CAC 40 recule de 0,05% à 3.501,50 points.

Jeudi, le CAC 40 se réveille. A la clôture, l'indice parisien grimpe de 1,59% à 3.557,34 points, profitant d'un rebond technique après quatre séances consécutives à la peine.

Mais vendredi il repart dans le rouge. Le CAC 40 chute de 2,86%.
 

Les bancaires toujours victimes des humeurs du marché

Société Générale enregistre la plus forte baisse de l'indice parisien sur la semaine. Son action chute de 11,15%. Vendredi, la banque a été pénalisée par des rumeurs de pertes sur ses activités de produits dérivés, que la banque a pourtant démenties.

Par ailleurs, la Banque centrale européenne a prévenu que les banques en zone euro pourraient inscrire de nouvelles dépréciations d'ici la fin 2011. BNP Paribas perd 8,19% sur cinq jours. La Tribune révèle que la banque et Société Générale étudient chacune la possibilité de racheter la banque polonaise Zachodni WBK. De plus, BNP Paribas, qui a racheté Fortis au plus fort de la crise financière, a annoncé jeudi un accord de principe pour fusionner sa filiale turque avec celle de la banque belge.

Natixis cède 2,58%. Le groupe mutualiste BPCE, maison mère de Natixis, a officialisé jeudi la fusion des holdings de participations des Banques populaires et des Caisses d'épargne. Dexia se replie de 9,84% et Crédit Agricole de 6,32%. Axa recule de 7,25%. National Australia Bank a trouvé trois candidats pouvant être intéressés par le rachat d'une plate-forme d'investissement d'AXA Asia-Pacific, selon le quotidien The Australian.

Cap Gemini signe la plus forte hausse du CAC 40 sur 5 jours. Le titre bondit de 5,32%. Le groupe a annoncé le renouvellement d'un contrat en Australie dont le montant n'a pas été précisé.


Les valeurs automobiles tentent de résister

Les valeurs automobiles ont bien résisté cette semaine. Hors CAC 40, Valeo gagne 6,87% à sur cinq jours. L'équipementier a mandaté Bank of America Merrill Lynch pour le conseiller sur sa stratégie, écrit le NY Times dans son édition internet. Plusieurs scénarios sont à l'étude pour l'avenir de l'équipementier automobile, dont celui d'une vente de la société et de son retrait de la cote, ajoute le quotidien. Le directeur général de Valeo, Jacques Aschenbroich, a déclaré jeudi lors de l'assemblée générale du groupe avoir mandaté une banque pour aider à rectifier la forte volatilité et la sous-évaluation du cours de Bourse.
Par ailleurs, soutenues sur les premiers mois de l'année par un effet prime à la casse, les ventes de voitures particulières neuves en France ont reculé de 11,5% en mai sur un an et en données brutes. PSA Peugeot Citröen accuse une baisse de 13,1%. Mais le titre du constructeur avance quand même de 3,71% sur la semaine. Michelin prend 0,68% et Renault grignote 0,14%.

Le secteur technologique enregistre une semaine satisfaisante. Alcatel-Lucent avance de 1,67% et STMicroElectronics 3,1%. Soitec, de son coté, gagne 1,88%. Ces valeurs ont été soutenues par une étude optimiste sur le secteur. Le cabinet d'étude Gartner a estimé que le marché mondial des semi-conducteurs croîtra de 27% en 2010, à 290 milliards de dollars (238 milliards d'euros). Il tablait auparavant sur une hausse de 20%.

Air France s'octroie 1,38% sur cinq jours Le directeur général de la compagnie aérienne, Pierre-Henri Gourgeon a évalué le coût des couvertures sur le prix du pétrole pour son groupe "entre 300 et 400 millions d'euros" lors d'une audition jeudi à l'Assemblée nationale, rapporte vendredi l'édition papier de La Tribune. Cette hypothèse est basée sur un prix du baril à 85 dollars. Air France-KLM avait indiqué prévoir un retour à l'équilibre opérationnel en 2010-2011 "hors impact des couvertures pétrole antérieures à 2009 et sous réserve du coût définitif après compensations escomptées de la crise du nuage de cendres" après un perte record de 1,3 milliard d'euros en 2009-2010.
 

NicOx recherché

NicOx tire son épingle du jeu. Le titre bondit de 15,77% sur la semaine. Le président Michele Garufi qui se dit toujours confiant dans la valeur médicale du Naproxcinod et dans la pertinence des données malgré les déboires récents du produit aux Etats-Unis.

En revanche, TF1 recule de 0,78% sur cinq jours. La première chaîne a atteint en mai sa plus basse audience mensuelle, à 24% de part d'audience, tandis que les chaînes de la TNT gratuite ont enregistré un record, continuant de grignoter la part des chaînes historiques. M6 (Métropole Télévision) cède pour sa part 2,3% à 16,22 euros. L'audience de la chaîne est ressortie à 10,2% en mai, en perte d'un point sur un an.

Publicis ne bénéficie pas des propos de son patron Maurice Lévy au Wall Street Journal. L'action du groupe publicitaire se replie de 0,73% sur la semaine. Selon le président du directoire du groupe, le marché publicitaire américain donne des signes de reprise tandis que la situation reste contrastée en Europe, où seules la France et l'Allemagne se redressent.

Le marché a salué le chiffre d'affaires de Neopost publié mardi soir. Le titre du groupe de logistique affiche une hausse de 2,76% sur cinq jours. Le fournisseur français d'équipements de traitement de courrier a enregistré au premier trimestre des revenus en légère baisse de 0,9%, à 227 millions d'euros, mais il a maintenu ses objectifs financiers annuels. A noter que Société Générale a relevé sa recommandation à "achat" sur la valeur.

Les valeurs pétrolières, toujours dans le sillage des cours du brut, ont évolué en nette hausse en début de semaine. Mais vendredi, elles ont chuté. Sur la semaine, Total, la première capitalisation du CAC 40 prend seulement 0,13% et Vallourec plonge de 3,2%.

Du coté des devises, l'euro a oscillé toute la semaine entre hausse et baisse. Finalement, vendredi la monnaie unique a chuté sous 1,20 dollar, à son plus bas niveau depuis mars 2006.
 

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