Wall Street pénalisée par les mauvais chiffres de l'emploi

Après deux séances de hausse, les places américaines évoluent dans le rouge ce vendredi. En cause : la remontée inattendue du taux de chômage.
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L'optimisme est légèrement retombé à Wall Street. Après deux jours de forte hausse, provoquée notamment par des statistiques macro-économiques solides, les places américaines repartent à la baisse ce vendredi, pénalisées par les chiffres décevants du marché de l'emploi. Le repli est cependant limité car de nombreux opérateurs anticipent que ces mauvais chiffres devraient encourager le Congrès à prolonger les avantages fiscaux, notamment ceux accordés aux ménages les plus aisés.

Peu après l'ouverture, le Dow Jones reculait de 0,30% à 11.328 points, le Nasdaq abandonnait 0,28% à 2.572 points et le S&P 500 perdait 0,31% à 1.218 points.

Sur le front des statistiques, l'économie américaine n'a créé que 39.000 emplois de plus qu'elle en a détruit en novembre, marquant une nette décélération par rapport au mois d'octobre. C'est beaucoup moins qu'attendu par les économistes, qui misaient sur 144.000 créations nettes de postes. Cette contre-performance s'explique par la faiblesse de l'emploi dans le secteur privé. Les entreprises américaines n'ont créé que 50.000 emplois le mois dernier, bien loin des 152.000 escomptés. Et le taux de chômage a grimpé de 0,2 point en novembre, pour atteindre 9,8% de la population active. C'est le niveau le plus élevé depuis le mois d'avril, lorsqu'il avait atteint 9,9%.

Du côté des valeurs, Big Lots plonge de 3,76% à 29,92 dollars. Le distributeur américain a revu à la baisse ses prévisions de résultats pour le quatrième trimestre, tablant désormais sur un bénéfice par action (BPA) compris entre 1,36 et 1,41 dollar, contre une précédente fourchette allant de 1,41 à 1,45 dollar. Au troisième trimestre, le groupe a dégagé un bénéfice net de 18 millions de dollars, légèrement inférieur aux attentes des marchés. Son chiffre d'affaires a progressé de 2% à 1,1 milliard de dollars.

A l'opposé, Verifone Systems grimpe de 4,30% à 38,34 dollars. Le fabricant de machines pour cartes de crédit a fait état de 49 millions de dollars de profits au titre de son quatrième trimestre. Hors exceptionnels, cela représente 40 cents par action, là où les analystes misaient seulement sur 36 cents. Le concurrent du français Ingenico a enregistré une croissance de 27% de ses ventes sur la ériode, à 276 millions de dollars. C'est également supérieur au consensus (263 millions). Verifone a par ailleurs livré des prévisions solides pour le trimestre en cours.

Au chapitre des recommandations, Citigroup est passé à "neutre" sur eBay (- 1,54% à 29,54 dollars), contre "achat" précédemment alors que le titre du leader mondial des enchères en ligne a atteint jeudi son plus haut niveau depuis début 2008. Fin octobre, le groupe avait livré des prévisions décevantes pour le quatrième trimestre. De son côté, Wells Fargo a dégradé Broadcom (-0,58% à 46,28 dollars) de "surperformance" à "performance en ligne".

Enfin, Google recule de 0,46% à 569,20 dollars. Selon le Wall Street Journal et le New York Times, le géant de l'Internet aurait racheté un building new-yorkais, où travaille déjà près de 2.000 de ses employés, pour 1,9 milliard de dollars.

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Commentaire 1
à écrit le 03/12/2010 à 15:39
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Paradoxe,pour amélioré le rendement d'une entreprise on vire du personnel,qui créer des chomeurs,qui fait baisser la bourse. Qui de la poule ou de l'eouf???

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