Le Nasdaq réduit son exposition à Apple

L'opérateur boursier a fait connaitre une réforme de la composition de son indice vedette. Celle-ci vise notamment à réduire considérablement la pondération d'Apple au Nasdaq 100. Il y a une semaine un article de La Tribune mettait en lumière ce déséquilibre et les problèmes soulevés par une telle exposition.
Copyright Reuters

Les changements de composition sur le Nasdaq 100 sont assez rares pour être soulignés. Surtout lorsqu'ils ont pour objectif de réduire le poids d'une valeur "star". En l'occurence, celui d'Apple dont le cours de Bourse s'est apprécié de 320 % depuis l'amorce du rally boursier mondial le 09 mars 2009.

De fait avec 300 milliards de dollars de capitalisation, la firme à la pomme pèse désormais 20,49 %. "Pesait" serait-il plus juste de dire puisque le groupe de Steve Jobs ne va désormais peser que 12,33 % au sein du Nasdaq 100. Une décision qui ne devrait pas être sans conséquence sur le titre Apple cette après-midi. D'autant plus que ce choix intervient alors que certaines craintes planent sur l'évolution du cours de Bourse de la firme.

Dans son édition de Jeudi 31 mars dernier, La Tribune dans un article intitulé "L'évolution du Nasdaq 100 suspendue à la santé d'Apple", mettait en lumière cette surpondération et les risques inhérents à ce déséquilibre surtout par les temps qui courent ...

 

 

L'évolution du Nasdaq 100 suspendue à la santé d'Apple

La firme à la pomme pèse à hauteur de 20% dans l'indice américain. Depuis le début de l'année, sa hausse a contribué pour moitié à celle du Nasdaq 100

Le Nasdaq 100 peut dire « merci » à Apple. Avec une hausse d'un peu plus de 3 % depuis le début de l'année, l'indice se porte plutôt bien au regard de nombreux d'événements qui sont venus perturber les marchés financiers ces derniers temps. Du reste, la performance de la firme à la pomme n'est pas étrangère à cette résistance indicielle. Sur la même période, le groupe dirigé par Steve Jobs s'est adjugé 8,4 %. C'est certes loin des 46 % enregistrés parallèlement par l'action Micron. Mais au final, la marque à la pomme n'en reste pas moins le premier contributeur de la hausse du Nasdaq 100.

Rien d'étonnant au vu de sa pondération... Apple, qui pèse en effet 20,8 % dans l'indice, a participé ( depuis début janvier) à 39 des 71 points engrangés depuis début janvier par le Nasdaq 100 ! En clair, l'indice, constitué à hauteur de 60 % seulement de valeurs technologiques, est désormais excessivement concentré et finalement peu représentatif de l'évolution générale du secteur en Bourse. Car il est désormais surtout devenu dépendant de la bonne santé boursière de la firme à la pomme. Un phénomène qui pouvait jusqu'ici réjouir les investisseurs sachant que l'action s'est appréciée d'un peu plus de 320 % depuis le rebond des marchés le 9 mars 2009. Sachant par ailleurs qu'elle ne se paie « que » 15,3 fois les bénéfices escomptés en 2011, et reste moins chère que le Nasdaq 100 dont le PER s'élève à 15,8.

Perspectives à la loupe

Pour autant, cette surpondération pourrait être préjudiciable à l'indice. En effet, depuis le départ en arrêt maladie, le 24 janvier dernier, de Steve Jobs, patron emblématique d'Apple, qui s'est imposé ces dernières années comme l'oracle des technologies « made in US », la firme apparaît comme orpheline. Au point que les experts financiers, qui encensaient jusqu'ici la valeur, s'interrogent sur la pérennité du succès de la firme à la pomme qu'ils voyaient comme éternel. Car si Steve Jobs a, selon les spécialistes, laissé quelques projets en soute avant son départ, ils ne couvriraient que trois à quatre années d'exercice. Autant dire un horizon limité vu le rythme effréné auquel le groupe avait jusqu'ici habitué le marché en matière d'innovation.

À plus court terme, les perspectives du groupe sont également regardées à la loupe. Certains s'interrogent effectivement sur la capacité d'Apple à continuer de délivrer des résultats toujours supérieurs aux attentes. D'autant que le groupe n'a pas été épargné par la double catastrophe japonaise. Selon le cabinet, iSuppli, cinq fournisseurs de l'iPad 2 auraient été directement touchés. De quoi jeter le doute sur les ventes trimestrielles à venir d'Apple et in fine sur l'évolution du Nasdaq 100.


Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.