PPR confirme la bonne santé du luxe

Au premier trimestre 2011, PPR a vu ses ventes grimper de 9 %, principalement du fait de la très grande forme de son pôle luxe, confirmant ainsi la bonne santé de ce secteur. En Bourse, le titre grimpe entraînant dans son sillage LVMH.
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Décidément, le secteur du luxe se porte toujours aussi bien. PPR vient encore une fois d'en apporter la preuve avec ses résultats trimestriels, publiés mercredi soir après Bourse.

LVMH, numéro un mondial du luxe, avait ouvert le bal des publications du secteur le 18 avril et placé la barre très haut avec des chiffres nettement supérieurs aux attentes (progression de 17 % des ventes à 5,2 milliards d'euros) marqués par une forte accélération de la croissance organique malgré la catastrophe japonaise (+14 %). De son côté, Burberry avait confirmé cette tendance avec une hausse de 30 % de son activité semestrielle un jour plus tard.

De son côté, PPR fait état d'une hausse de 9% à 3,7 milliards d'euros sur les trois premiers mois de l'année.

En Bourse, la valeur s'adjuge 1,54 %, entraînant dans son sillage le titre LVMH qui s'apprécie parallèlement de 0,93 %. Des gains limités au regard de la bonne santé du secteur qui n'a plus les faveurs des investisseurs. Depuis le début de l'année les deux groupes affichent respectivement une hausse d'un peu plus de 1 % et une baisse d'un peu plus de 2 %. Un parcours boursier qui est loin de celui enregistré l'an dernier puisqu'avec une hausse de 57 %, LVMH avait enregistré en 2010 la plus forte hausse du CAC 40 et PPR la deuxième (+41 %).

Ce matin, les investisseurs réagissent positivement à la performance des ventes de la division luxe de PPR (Gucci, Bottega Veneta, Balenciaga ou Yves Saint Laurent). Elles ont grimpé de 26,2% à 1,13 milliard d'euros (1,04 milliard attendus) et la croissance organique a atteint 22,1%. Un chiffre très supérieur aux 13% anticipés, après une croissance de 6% il y a un an.

Cette performance est principalement due à une dynamique asiatique toujours aussi puissante et à une très bonne tenue commerciale aux Etats-Unis. Au Japon, après le séisme et le tsunami qui ont frappé le pays en mars, les ventes du luxe ont reculé de 7% en données comparables, a précisé le directeur financier.

Pour l'ensemble du groupe, la progression des ventes a aussi bénéficié de l'activité de sa filiale Puma (+13,2 %). Par contre les enseignes de distribution, en particulier de la Fnac (-2,4 %), ont été un frein. Un chiffre tout de même légèrement supérieur au consensus des analystes interrogés par Reuters (3,61 milliards d'euros). Sa croissance organique a en revanche atteint 6,5%, dépassant nettement les 4,3% attendus.

Ces chiffres ont été qualifiés par les analystes d'"excellents" ou de "remarquables". Cependant, le rythme de progression devrait ralentir au cours de l'exercice, à mesure que les bases de comparaison deviendront moins favorables. "Malgré un ralentissement attendu dans l'année, la progression du luxe devrait rester très vigoureuse, comme pour l'ensemble du secteur", a commenté pour Reuters un autre analyste.

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