Le CAC 40 sauve les 3800 points mais efface ses gains annuels

Si le CAC 40 sauve in extremis le seuil des 3.800 points, l'indice parisien efface le rebond effectué depuis le début de l'année. A la clôture, de repli est de 1,90 % à 3.805,09 points, ramenant à 0,01 % sa performance depuis le premier janvier.
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En légère baisse (-0,33 %) dans les tous premiers échanges, le CAC 40 pénalisé par des statistiques macroéconomiques moroses et les incertitudes entourant la nouvelle aide à la Grèce, a très vite accentué son repli. Mais la chute de l'indice vers le seuil des 3.800 points n'a réellement pris forme qu'après l'ouverture de Wall Street dans le rouge. Au final, après être passé un moment sous les 3.800 points (3.798,88 points) le CAC 40 a préservé in extremis ce seuil psychologique pour terminer sur une baisse de 1,90 % à 3.805,09 points ramenant sa performance annuelles à une progression symbolique de 0,01 % après avoir attteint au plus bas de la séance un repli annuel de 0,15 %.

Autant jeudi le marché avait bénéficié des propos de Jean-Claude Trichet et une diminution surprise du déficit commercial américain, autant  vendredi les investisseurs ont mal réagi à la publication des statistiques macroéconomiques du jour.

Déjà inquiets face aux divergences qui perdurent entre la BCE et certains états de la Zone Euro quant à la question de la dette grecque, les investisseurs ont très mal accueilli de mauvaises statistiques relatives à la production industrielle en avril délivrées par plusieurs pays européens, notamment la France et l'Angleterre. Intervenant deux jours après le recul de la même statistique en Allemagne sur la même période, ces publications ont provoqués des doutes sur les perspectives de la croissance annuelle de la Zone Euro et, au delà, de l'Europe.

Mais ce qui a le plus inquiété le marché est certainement le ralentissement de la croissance chinoise illustré par les derniers chiffres de la balance commerciale. Attendu à 18,6 milliards de dollars, l?excédent commercial de la deuxième économie mondiale n?est ressorti qu?à 13,05 milliards en mai, "nouvelle preuve que l'économie mondiale ralentit" ont indiqué à l'AFP les analystes de Briefing.com.

Cette publication, alliée au report de l'augmentation de capital de 6 milliards de dollars d'Ally Financial du fait de la mauvaise situation du marché américain, a provoqué l'ouverture en baisse de Wall Street provoquant l'amplification de la chute du marché parisien.

Valeurs en baisse

Plus fort repli du CAC 40, Peugeot (-3,34%) a souffert de la dégradation de recommandation de HSBC. L?intermédiaire, jusqu?alors à « neutre » sur le titre est passé à « alléger ». Dans le sillage de ce déclassement, Renault a également été orienté à la baisse perdant 2,16%.

STMicroelectronics a perdu 3,13 %. La valeur, pénalisée par son caractère cyclique, a subi des prises de bénéfices Pourtant le fabricant de semi-conducteurs a annoncé le versement, par Crédit Suisse, de 356,8 millions de dollars (environ 246 millions d'euros) en numéraire mettant fin au litige qui divise les deux groupes depuis août 2008 concernant des placements en obligations ARS (auction rate securities).

Suez Environnement a reculé de 1,51 %. La Lyonnaise des eaux, filiale de Suez, pourrait perdre le contrat de gestion de l'eau de la ville de Bordeaux, son plus gros contrat en France, a rapporté Les Echos dans son édition de vendredi.

Arcelormittal (-0,13 %) a résisté à la tendance grâce à Crédit suisse qui a réitéré son opinion surperformance sur le titre et anticipe une ré-accélération de la croissance au second semestre. Le broker ajoute qu'Arcelor a sous-performé au 2e trimestre sur fond d'aversion aux actifs risqués et de ralentissement de la croissance économique.

Valeurs en hausse

Dans ce contexte, seul Publicis a tiré son épingle du jeu et a terminé la séance sur un gain de 0,25 %.

Hors CAC

Hermès a chuté de 4,82 % après que LVMH (-1,80 %) a réaffirmé ne pas avoir l'intention de lancer une OPA sur le maroquinier. Par ailleurs, trois membres de la famille Hermès et des sociétés leur appartenant ont procédé fin mai et début juin à un reclassement interne d'actions par le biais d'une série d'opérations réalisées à 130 euros par action, selon des déclarations faites à l'AMF qui les a publiées sur sont site.

Thalès a reculé de 1,52 % emporté par le mouvement général. Pourtant la cour d?appel de Paris a confirmé une sanction record de 630 millions d'euros infligée à l'Etat français et au groupe d?électronique de défense pour corruption lors d'une vente de frégates à Taïwan en 1991.

Arkema a chuté de 4,10 %. Le titre a pâti de la révision à la baisse de la recommandation de Nomura. L?intermédiaire n?est plus à l?achat mais à "neutre" sur le titre. Son objectif de cours reste malgré tout inchangé à 90 euros.

LDLC a bondi de 10,76 % après ses résultats annuels faisant état d?un résultat opérationnel courant (ROC) multiplié par 10,5 à 3,36 millions d?euros. Par ailleurs, le groupe qui s?est dit assez confiant pour redonner des objectifs annuels, vise pour son exercice 2011/2012 une croissance de 10 % de ses revenus à 185 millions d?euros et un bond d?environ 50 % de son ROC à plus de 5 millions d?euros.

Devise et pétrole

La monnaie unique a plié face au billet vert après le discours de Jean-Claude Trichet laissant entrevoir un hausse des taux de la BCE début juillet. A la clôture des marchés européens, un euro s?échangeait contre 1,436 dollar.

Sur le marché de l?or noir, les cours étaient en baisse. Le Brent de la Mer du Nord a perdu 1,15 % à 118,20 dollars tandis que le WTI valait 99,34 dollars (-2,54 %).
 

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