Dans le sillage de l'accord européen, les bancaires sont de nouveau très entourées

Après repris jeudi entre 4 et 6 %, les valeurs bancaires ont dans premier temps fortement progressé avant de subir les inquiétudes des investisseurs quant aux conséquences du plan d'aide à la Grèce, mais également relatives au blocage des négociations pour le déplafonnement de la dette américaine.
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Après avoir réagit positivement aux conclusions du sommet de la zone euro de jeudi, définissant les modalités du deuxième plan d'aide à la Grèce, et notamment la participation qui sera demandée aux créanciers privés d'Athènes, le secteur bancaire a été rattrapé par les craintes d'un défaut de paiement des Etats-Unis. Cas extrême envisagé si les représentants Républicains et Démocrates n'arrivaient pas à un compromis avant ce vendredi soir.

Après avoir évolué en forte hausse dans la matinée, les valeurs bancaires ont terminé en ordre dispersé. Crédit Agricole a gagné 1,40 % tandis que Natixis est resté stable (-0,06 %). A l?inverse BNP Paribas et Société Générale ont terminé en repli de 0,21 et 0,41 %.

Mais l'info du jour reste tout de même l'accord trouvé jeudi soir. Certes, comme l?indique le Crédit Agricole dans sa note « des incertitudes demeurent sur l?intervention du secteur privé dans le plan de sauvetage », mais les investisseurs sont tout de même soulagés que la fameuse « taxe bancaire » un moment évoqué n?ai pas été retenue. Les dirigeants des 17 pays de la zone euro ont préféré opter pour un renforcement du rôle du FESF (du fonds européen de stabilité financière) qui, selon Franklin Pichard, Directeur Barclays Bourse, « s'assimile de plus en plus à un FMI européen et qui se voit confier la mission d'intervenir de façon préventive ».

Malgré tout, le nouveau plan grec, fait intervenir le secteur privé. Une exigence de l?Allemagne. D'un montant total de 109 milliards d'euros, il sera en effet rehaussé d'une participation des banques et assureurs européens dont le montant reste encore peu clair mais qui pourrait aller jusqu'à 37 milliards d'euros, selon le communiqué final du sommet. Cette contribution du passera par une novation des obligations dont la maturité sera étendue et les taux réduits (autour de 4.5%).

« Techniquement il s'agit d'un défaut qui aurait dû provoquer des passations en perte pour les opérateurs privés avec des risques d'augmentations massives de capital. Pour éviter cela, l'accord prévoit un mécanisme de rehaussement destiné à garantir les obligations classées en défaut de paiement » analyse Franklin Pichard. Et si les agences de notations décidaient tout de même de considérer la Grèce comme en défaut de paiement, « la BCE continuera à jouer son rôle central de prêteur » a déclaré François Baroin, ministre de l'Economie de la France.

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