Wall Street creuse ses pertes

La Bourse de New York a lourdement chuté ce lundi, de plus de 5%, à la suite de la décision de l'agence de notation Standard & Poor's de dégrader la note des Etats-Unis.
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A Wall Strett, la dégradation de S&P - la première jamais dans l'histoire du pays - a accrû les inquiétudes des investisseurs au sujet des perspectives économiques des Etats-Unis et de la capacité de Washington à prendre à bras le corps la question des déficits fédéraux.

L'indice Dow Jones des 30 valeurs industrielles a cédé 5,55%, soit 634,76 points, à 10.809,85. Le S&P-500, plus large, a perdu 79,92 points, soit 6,66%, à 1.119,46. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 174,72 points (-6,90%) à 2.357,69. L'indice de volatilité VIX du CBOE, surnommé "indice de la peur", a bondi de 50% à 48, passant au-dessus de la barre des 40 pour la première fois depuis mai 2010.

Le plongeon de ce lundi intervient après la plus forte baisse hebdomadaire en deux ans accusé la semaine dernière par Wall Streeet. Par rapport à son plus haut du 2011, atteint le 29 avril, le S&P accuse une baisse de quelque 18%, il est donc tout près d'un cycle baissier, défini par Wall Street comme un déclin de 20% par rapport au dernier pic en date.

"Cela vient en plus des craintes liées à l'Europe (...) Tout le monde se demande : est-ce que l'économie peut encore croître dans ce contexte ?", a déclaré John Carey, gérant de fonds chez Pioneer Investment Management, cité par Reuters. Tous les composants du Dow Jones et tous les membres du S&P
500 ont terminé la séance dans le rouge, les dix indices S&P sectoriels perdant au moins deux 2%. Les compartiments les plus sensibles à l'activité
économique, comme les banques et les matières premières, ont été les plus touchés, l'indice S&P financier ayant plongé de 9,98% et celui des valeurs énergétiques de 8,27%.

Bank of America, une des principales banques américaines, a ainsi chuté de 20,32% à 6,51 dollars, et ExxonMobil a cédé 6,19% à 70,19 dollars. L'action McGraw-Hill, maison mère de Standard & Poor's, a reculé de 8,63% à 38,12 dollars, sous le coup d'un gel du marché de nouvelles émissions obligataires après le retrait de six opérations prévues ce lundi. Le titre Moody's, une des principales rivales de S&P, a de son côté plongé de 9,37% à 29,80 dollars. Le directeur général de Moody's, Ray Daniel, avait déclaré lors d'une conférence analystes organisée fin juillet qu'un déclassement de la note des Etats-Unis allait vraisemblablement provoquer "des perturbations de marché temporaires", susceptibles de peser sur l'activité de l'agence de notation.

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Commentaire 1
à écrit le 09/08/2011 à 11:02
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Hussein OBAMA semble être incompétent. --------------------------------------------------------

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