Les banques portées par le scénario d'une recapitalisation

Après la multiplication des déclarations en marge de l'Ecofin, mardi, l'Allemagne et le FMI en appellent à leur tour à une mise en œuvre rapide d'un plan de soutien au secteur bancaire. Des intentions qui ne laissent pas insensibles les investisseurs.
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Les jours se suivent et se répètent pour les valeurs bancaires. Une fois encore après avoir fortement baissé, celles-ci ont fortement rebondi, mercredi. Si elles ne signent pas pour autant les plus fortes hausses au sein du CAC 40, le rebond est bien réel.

Ainsi Crédit Agricole s'est adjugé 9,89 %, soit la deuxième performance de l'indice parisien. Axa s'est repris de 8,81 %, Société Générale de 8,65 % et BNP Paribas de 8,5 %. Même constat partout en Europe. Au sein du Stoxx 600, le secteur financier enregistre la deuxième meilleure performance sectorielle de l'indice européen avec un bon de 4,65 %.

Un mouvement qui tient aux récentes déclarations politiques allant dans le sens d'un plan de soutien au secteur bancaire. Les plus récentes reviennent à l'Allemagne et au FMI qui se sont déclarés favorables à une mise en oeuvre rapide de telles mesures, mercredi.

La veille, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, avait lui aussi appelé de ses voeux un tel plan et invité les Etats européens à coordonner leur action en vue de recapitaliser les banques du continent. "Le temps presse pour prendre des décisions. S'il le faut, je suis disposée à en parler au sommet européen" (des 17 et 18 octobre), a dit Angela Merkel lors d'une conférence de presse à Bruxelles avec le président de la Commission José Manuel Barroso, après avoir indiqué que son gouvernement se tenait prêt à recapitaliser les établissements allemands.

Alors que le doute continue de planer sur la mise en oeuvre d'un deuxième plan d'aide à la Grèce et l'effort qui sera demandé aux banques, de nombreux ministres européens des Finances ont convenu mardi qu'une recapitalisation était nécessaire pour prévenir tout effet domino de la crise grecque.

100 à 200 milliards d'euros

Dans une interview à Reuters, le directeur du FMI pour l'Europe, Antonio Borges, a dit que les Européens devaient rendre disponible entre 100 et 200 milliards d'euros pour soutenir leurs banques.

"Il y a eu beaucoup de discussions autour des banques françaises mais (...) le problème est généralisé. Aucun secteur bancaire dans le monde peut résister à une crise de confiance généralisée et nous devons restaurer la confiance en Europe", a-t-il déclaré.  "Nous parlons de chiffres compris entre 100 et 200 milliards d'euros, ce qui est très très faible par rapport à la taille des marchés de capitaux en Europe et par rapport aux ressources du nouveau FESF renforcé", a-t-il poursuivi.

Selon la réforme du fonds de soutien à la zone euro décidée le 21 juillet dernier, le FESF aura la possibilité de prêter à un pays afin que celui-ci recapitalise ses banques mais il ne pourra en revanche pas intervenir directement auprès d'un établissement en difficulté.

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