La Bourse de Paris rattrapée par le pessimisme

Rassurée, dans un premier temps, par les propos des ministres des finances des plus grandes puissances économiques de la planète, la Bourse de Paris a inversé la tendance à la mi-séance. En cause, les déclarations de Wolfgang Schäuble, ministre allemand des Finances.
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La hausse de la matinée aura fait long feu. Alors que la Bourse parisienne semblait bien partie pour poursuivre son rally, les déclarations du ministre allemand des finances a douché les investisseurs. Après avoir progressé jusqu'à 1,5 %, le CAC 40 est revenu osciller autour de ses niveaux de vendredi pour finalement s'inscrire en repli. 14h 30 le repli atteint 0,14 % à 3213,54 points.

L'optimisme des investisseurs, alimenté, selon ING Markets par les statistiques américaines de la semaine dernière - ressorties meilleures que prévu - mais également par une confiance renforcée quant à la résolution de la crise de la dette en zone euro a donc laissé place au pessimisme. A l'origine de ce retournement les déclarations de Wolfgang Schäuble. Selon le ministre allemand, il ne faudrait pas s'attendre à "une solution définitive le 23 octobre". Une déclaration qui est intervenu alors que, malgré l'inquiétude quant à la réévaluation du taux de décote qui devra être consentie sur la dette publique grecque, le sommet du "G20 finances" avait conforté les investisseurs dans l'éventualité d'une sortie de crise rapide en zone euro.

Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des vingt principales puissances économiques de la planète (G20) ont certes dû se rendre à l'évidence : la crise s'accentue et s'étend. Mais face à ce constat, ils ont fait preuve d'optimisme et de détermination politique pour résoudre la crise. Le secrétaire d'Etat américain au Trésor, Timothy Geithner, s'est déclaré "encouragé par la vitesse et la direction dans laquelle les Européens progressent", indiquant que "quand la France et l'Allemagne se mettent d'accord sur un plan et décident de passer à l'acte, de grandes choses sont possibles". Dorénavant, les investisseurs attendent le conseil européen du 23 octobre "qui présentera un plan global afin d'apporter une riposte énergique aux défis actuels".

Dans ce contexte, les investisseurs attendent, dans l'après midi deux indicateurs macroéconomiques d'importance en provenance des Etats-Unis. Seront en effet dévoilés l'indice manufacturier de l'Etat de New-York pour le mois d'octobre à 14h30, puis la production industrielle des Etats-Unis pour le mois de septembre à 15h15.

Sur le front des valeurs.

Les banques ont été rattrapés par la dégradation d'un cran de la note à long terme de BNP Paribas par Standard & Poor's vendredi soir après clôture. Par ailleurs, l'éventualité d'une décote de plus de 21 % de la dette de la Grèce comme initialement décidé pèse également sur le secteur. En hausse à l'ouverture, les valeurs bancaires ont inversé la tendance. Ainsi BNP Paribas perd 1,46 %, Crédit Agricole 0,90 % et Société Générale 0,89 %.

EADS (-2,05 %) est pénalisé par la hausse du dollar.

Danone (-1,08 %) subit la dégradation de recommandation de Natixis. L'intermédiaire est passé d'acheter à neutre.

A l'inverse, Saint Gobain s'adjuge 2,25 %, suivi de L'Oréal (+2,10 %), Alcatel-Lucent (+1,73 %) ou encore ArcelorMittal (+1,67 %).

Hors CAC

Air France-KLM monte de 4,18 %. Alexandre de Juniac, l'ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde au ministère de l'Economie, devrait succéder lundi à Pierre-Henri Gourgeon à la direction générale d'Air France-KLM, écrivent le Figaro et Les Echos dans leur édition de lundi.

Dassault Aviation (+1,74 %) profite de l'annonce de Gérard Longuet selon laquelle la France est dans "une négociation finale" avec les Emirats arabes unis (EAU) en vue de la vente d'avions de combat Rafale de Dassault Aviation.

Manutan grimpe de 4,29 % après la publication d'un chiffre d'affaires en hausse de 4,4% sur l'exercice 2009-2010, les ventes totales du groupe spécialisé dans la vente à distance d'équipements de bureau s'élevant à 587,84 millions d'euros sur la période.

Devise et Pétrole

 Après s'être inscrit en hausse face au billet vert pour atteindre 1,39 dollar, la monnaie unique est à repartie à la baisse. Vers 14h30, un euro s'échangeait contre 1,379 dollar.

Sur le marché du pétrole, le Brent de la mer du Nord recule de 0,35 % 111,84 dollars tandis que le WTI prend 0,16 % à 86,94 dollars.

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