Le portefeuille boursier de l'État a fondu de 20 milliards d'euros !

Les participations cotées de l'Etat ont elles aussi subi de plein fouet la crise boursière. Le détail des valorisations, société par société.
La Tribune Infographie

L'ampleur de la crise des finances publiques en zone euro pourrait-elle inciter l'État à faire le ménage dans son portefeuille de participations cotées ? Il y a un mois, Patrick Devedjian, ancien ministre de la Relance et ex secrétaire général de l'UMP, prônait, dans un entretien accordé à Europe 1, une reprise des privatisations, qui pouvait, selon lui, rapporter 15 à 20 milliards d'euros au travers de cessions d'actifs jugés peu stratégiques : les 15 % détenus dans Renault ou encore les 15,8 % du capital d'Air France-KLM.

L'extrême nervosité des marchés financiers rend toutefois la valorisation du portefeuille boursier de l'État extrêmement volatile. Depuis fin 2010, le montant actualisé de ses participations cotées a diminué de 18,5 milliards d'euros passant de 88,2 milliards au 31 décembre à 69,8 milliards d'euros sur la base des cours de clôture de mercredi. La perte latente s'élève même à près de 37 milliards d'euros par rapport à la valeur du portefeuille à fin 2009.

À l'origine de cette contre-performance, les reculs des actions EDF et GDF Suez qui, étant donné leur forte pondération (77 % du montant du portefeuille), se sont matérialisés par un manque à gagner de plus de 15 milliards d'euros depuis le début de l'année. À cela s'ajoute l'effet du décrochage de près de 60 % du titre Air France en moins de onze mois, qui s'est matérialisé par une perte potentielle de près de 385 millions d'euros sur la même période.

Heureusement, entre-temps, l'État a encaissé 3,7 milliards d'euros de dividendes perçus au titre de l'exercice 2010, faisant ressortir un taux de rendement moyen supérieur à 5 % pour l'ensemble du portefeuille.

Alors faut-il reprendre les privatisations pour sauver la note Triple A de la France ? La mauvaise santé de la Bourse rend l'opération peut rentable actuellement, mais à terme de nouveaux arbitrages au sein des participations cotées de l'État semblent inévitables, participations stratégiques ou pas.

 

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Commentaires 21
à écrit le 07/11/2011 à 15:54
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vu les commentaires lus depuis ... On comprend mieux qu'il vaille mieux laisser gerer par le gouvernement actuel sinon:bonjour la chienlie comme aurait pu dire le grand CHARLES

à écrit le 05/11/2011 à 8:48
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Quelqu'un peut-il me dire si ces 20 milliards figurent en perte liquidative dans les comptes de la Nation, auquel cas, ladite somme ne s'ajoute-t-elle pas au déficit et à la dette publique ? Savons-nous en outre comment et à quelle valeur les partici...

à écrit le 25/10/2011 à 11:55
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L'important, ce n'est pas la valeur du portefeuille, mais ce qu'il rapporte. Sauf bien sûr si vous voulez vraiment vendre. Le chiffre interessant pour moi c'est 3.7 milliards de dividendes perçus. A la limite vu les cours actuels, ce pourrait même êt...

le 25/10/2011 à 16:44
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mon cu sur la commode investir en bourse c'est de la folie

à écrit le 25/10/2011 à 10:31
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s'il vous plaît, ne confondez pas hausse des salaires et hausse du pouvoir d'achat! D'autant plus que tous les salariés n'ont pas eu droit au 11% sur la période mais par contre ils ont vu beaucoup de prélèvements augmenter!!!

le 26/10/2011 à 20:25
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Comme je l'indiquais plus bas, ce sont bien les SALAIRES qui ont progressé de 2,25% par an, soit +11% sur la période 2007-2011. Or l'inflation étant voisine de 2%, le pouvoir d'achat a en effet véritablement stagné. Mais durant le même temps, ...

à écrit le 22/10/2011 à 9:54
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rend l'opération peut rentable... A l'image de cet article.

à écrit le 22/10/2011 à 1:35
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allez encore un peu d'huile sur le feu: "rien ne va plus ! l'Etat coule ! la Bourse implacable !" l'Etat comme agent économique utilitariste, c'est très drôle aussi ! la conclusion claire comme de l'eau de roche: PRIVATISER ! évidemment tiens donc...

le 22/10/2011 à 12:07
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Privatiser quand la bourse est si basse serait une très mauvaise opération. Au contraire, une nationalisation (des banques par exemple) permettrait à l'état de faire des achats à prix cassé.

le 30/10/2011 à 10:10
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L'état n'a pas vocation à gérer des entreprises: rappelez-vous Renault, Air France,... que des succès....

à écrit le 21/10/2011 à 20:53
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Je pense que ce chiffre n'a pas vraiment de sens. Etant donné que l'état n'a pas l'intention de tout vendre, la valeur de marché de ces actifs n'a pas beaucoup d'importance. Cela n'a pas plus d'importance que la valeur de marché du logement principal...

à écrit le 21/10/2011 à 20:49
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Cet article illustre parfaitement la théorie de l'économiste d'Arthur Laffer ! 1 L'état, par démagogie populiste, taxe les petits actionnaires (suppression du seuil de cession, augmentation des prélèvements sociaux, taxations des dividendes) ...

à écrit le 21/10/2011 à 12:16
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Proportionnellement, notre pouvoir d'achat a baissé bien d'avantage depuis l'arrivée de Sarkosy.

le 21/10/2011 à 20:30
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Comment peut-on écrire de telles absurdités ? Depuis l'arrivée de Sarkozy en 2002, les salaires ont progressé de 2,25% par an soit +11% sur la période. Durant le même temps, le CAC est passé de 6100 à 3150 points, il a ainsi été divisé par deux : -...

le 21/10/2011 à 21:11
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en vous lisant, je me demandais la même chose JC...

le 21/10/2011 à 23:06
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Eh oui... d'un côté il y a les fantasmes, les préjugés, les idées toutes faites et les frustrations, sur lesquelles surfent les populistes de Marine Lepen Jusqu'à Jean-Luc Mélenchon ... Et de l'autre il y a les éléments factuels ...

à écrit le 21/10/2011 à 6:44
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Bonjour, Dans le même contexte, je ne sais pas si l'Etat Français a tenu compte dans ses prévisions de budget 2012 la réduction de la taxation des plus values boursières des particuliers, ainsi que l'impact des moins- values sur les recettes ultéri...

à écrit le 21/10/2011 à 6:04
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La valeur air france semble faible, c est meem pas le pris des avions. Quid de la SNCF et RFF?

à écrit le 20/10/2011 à 22:55
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Bon, au point où on en est, 20 milliards de plus ou de moins ne font pas une grande différence :-) je te dis pas l'état dans lequel Sarko et sa bande vont laisser la France et le plus triste, c'est qu'on a un autre clown (Hollande) pour prendre la re...

à écrit le 20/10/2011 à 17:41
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Tant qu'on n'a pas vendu on n'a pas perdu dixit ....La valorisation en bourse se rapproche un peu trop de la cote des chevaux au pmu basée en partie sur des rumeurs, des informations incomplètes ou des mouvements de foule incontrolée ; au pmu aussi ...

à écrit le 20/10/2011 à 16:38
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"Patrick Devedjian, ancien ministre de la Relance". Dites donc quel beau travail !

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