Présentant son plan industriel 2009-2013, Tiscali a affirmé que "les principaux objectifs" de ce plan quinquennal sont un chiffre d'affaires de 370 millions d'euros en 2013 contre 300 millions en 2009, avec une croissance annuelle de 4% environ sur la période. C'est trois fois moins qu'en 2008 où Tiscali affichait 984 millions d'euros de revenus dont 70% issus de ses activités en Grande-Bretagne vendues en mai dernier à Carphone Warehouse.
Les investissements que le groupe italien de télécommunications prévoit d'engager sont de 150 millions d'euros environ sur cinq ans.
Ployant sous une dette de 608 millions d'euros, Tiscali a pu renégocier avec ses banques créancières. Le plan prévoit ainsi une augmentation de capital, acceptée par l'autorité bourisère italienne, de 180 millions d'euros via l'émission de 1,8 milliard d'actions à 0,1 euro. Le fondateur du groupe, Renato Soru, qui détient 20% du capital, et les banques créancières du groupe se sont engagés à participer à cette augmentation de capital.
Tiscali table aussi sur un retour des profits en 2013 avec avec 16 millions d'euros de bénéfice net. Son parc de client devrait à cette échéance afficher un million au compteur.
Ces prévisions déçoivent sévèrement les investisseurs. L'action qui a terminé la séance de vendredi soir à 3,73 euros est nettement retombé sous la barre de 1 euro et ne vaut plus que 0,75 euro ce lundi matin après une dégringolade de près de 80%.
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