Wall Street renforce les 10.000 points après les résultats de Goldman Sachs et de Citigroup

Les places américaines dans le vert ce jeudi après les résultats trimestriels de Citigroup et de Goldman Sachs. Le Dow Jones progresse ainsi de 0,47% à 10.063 points, le Nasdaq de 0,05% à 2.173 points et le S&P 500 de 0,41% à 1.097 points.

Wall Street a comblé ses pertes en fin de séance ce jeudi pour clôturer en légère hausse après les résultats supérieurs aux attentes de Citigroup et de Goldman Sachs. Mais les investisseurs espéraient que les deux banques américaines imitent leur consoeur JPMorgan en dépassant encore plus largement le consensus. Les pertes du secteur bancaire ont été compensées par les gains enregistrés par les valeurs énergétiques, alors que le pétrole évolue toujours à ses plus hauts niveaux depuis un an. Le Dow Jones reste ainsi au-dessus de la barre des 10.000 points, après l'avoir franchie jeudi pour la première fois depuis octobre 2008.

Le Dow Jones progresse ainsi 0,47% à 10.063 points, le Nasdaq gagne 0,05% à 2.173 points et le S&P 500 prend 0,41% à 1.097 points.

Sur le front des statistiques, les prix à la consommation ont augmenté de 0,2% en septembre, conformément aux attentes des économistes. Hors alimentation et énergie, les prix à la consommation ont également progressé de 0,2%, alors que le consensus tablait sur une hausse de 0,1%. Les prix de l'énergie se sont pour leur part renchéris de 0,6% après avoir augmenté de 4,6% le mois précédent. Le salaire réel s'est quant à lui replié de 0,4%, après une contraction de 0,2% en août, alors que les analystes anticipaient une baisse de 0,1%.

Par ailleurs, l'indice Empire State, qui mesure l'activité manufacturière de la région de New York, a atteint en octobre son niveau le plus élevé en cinq ans. Il ressort ainsi à 34,57 contre 18,88 en septembre, alors que le consensus des économistes ne s'élevait qu'à 18. Ce chiffre témoigne d'une progression de la croissance du secteur industriel, un indice de zéro marquant la frontière entre contraction et expansion de l'activité.

En revanche, l'activité industrielle dans la région de Philadelphie a moins progressé que prévu en octobre. L'indice Philly Fed, considéré comme un indicateur avancé de l'activité industrielle de l'ensemble des Etats-Unis, est ressorti à 11,5, alors qu'il était attendu à 12 par les économistes. Il s'était établit à 14,1 en septembre.

Enfin, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage ont diminué la semaine dernière, à 514.000 contre 524.000 la semaine précédente. Les économistes attendaient en moyenne 525.000 dossiers. Ce nombre est le plus faible depuis la première semaine de l'année. La moyenne mobile sur quatre semaines, considéré comme plus représentatif d'une tendance, s'établit à 531.500 contre 540.500 la semaine précédente.

Du côté des valeurs, Citigroup chute de 5,20% à 4,74 dollars. La banque new-yorkaise a creusé ses pertes au troisième trimestre, accusant un déficit, imputable aux actionnaires, de 3,24 milliards de dollars. Ces résultats incluent notamment une perte de 8 milliards de dollars liée à des crédits. Par action, la perte ressort à 27 cents alors que les analystes attendaient un déficit de 38 cents par titre. Le produit net bancaire, l'équivalent du chiffre d'affaires pour les banques, a progressé de 26% sur un an pour atteindre 20,4 milliards de dollars.

Goldman Sachs recule de 1,96% à 188,51 dollars. La banque d'affaires a pourtant nettement dépassé les attentes entre juillet et septembre, avec 3,03 milliards de dollars de profits. Le bénéfice par action (BPA) s'établit ainsi à 5,74 dollars, contre seulement 4,24 dollars escomptés par les marchés. Mais les investisseurs espéraient que Goldman Sachs fasse encore mieux, en raison des bonnes performances de la banque d'affaires de JPMorgan. Le produit net bancaire a pour sa part doublé sur la période, s'élevant à 12,4 milliards de dollars.

Les autres valeurs bancaires sont pénalisées par ces résultats, après l'optimisme suscité la veille par les résultats nettement supérieurs aux attentes de JPMorgan. Cette dernière est stable 47,16 à dollars. Bank of America, qui publiera ses résultats ce vendredi, abandonne 2,64% à 18,10 dollars, Wells Fargo perd 0,03% à 31,33 dollars et Morgan Stanley laisse 0,37% à 32,71 dollars.

A l'opposé, les valeurs pétrolières ont soutenu la tendance alors que le baril de pétrole a clôturé sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) à son plus haut niveau depuis octobre 2008. Exxon Mobil gagne ainsi 1,35% à 72,81 dollars, Chevron s'adjuge 1,63% à 76,69 dollars et ConocoPhillips progresse de 1,85% à 51,78 dollars. Et les parapétrolières Schlumberger et Halliburton grimpent respectivement de 4,35% à 68,91 dollars et de 2,26% à 29,85 dollars.

La banque d'investissement Lazard recule de son côté de 1,11% à 42,79 dollars après le décès de son emblématique PDG, Bruce Wasserstein. Il avait été hospitalisé la semaine dernière pour arythmie cardiaque. Le vice-président du groupe Steven Golub a été nommé directeur général par intérim avec effet immédiat.

Toujours sur le secteur financier, CIT Group s'envole de 11,32% à 1,18 dollar. Le spécialiste du crédit aux PME s'apprêterait à finaliser un accord qui lui permettrait d'obtenir un nouveau prêt par lequel il obtiendrait de 3 à 6,5 milliards de dollars. En début de semaine, des rumeurs faisaient état du mauvais accueil qu'auraient réservé les créanciers obligataires de CIT à l'offre d'échange de dette proposé par le groupe. En cas d'échec de cette dernière, CIT pourrait être contraint de se placer sous la protection du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites.

Du côté des valeurs technologiques, IBM recule de 0,29% à 127,98 dollars, Advanced Micro Devices (AMD) perd 0,96% à 6,19 dollars et Google abandonne 1,01% à 529,91 dollars. Ces trois groupes publieront ce jeudi soir après la clôture leurs résultats du troisième trimestre. A noter que Microsoft progresse de 2,89% à 26,71 dollars alors que son nouveau moteur de recherche en ligne, Bing, a encore gagné 0,1 point de part de marché aux Etats-Unis, passant ainsi à 9,4% en septembre.

Enfin, Cisco est stable à 24,37 dollars. Des actionnaires qui détiennent 24% du capital du concepteur de technologies de communication vidéo Tandberg refusent l'offre de rachat de trois milliards de dollars formulée par l'équipementier de réseaux américain. Ce dernier pourrait donc être amené à améliorer sa proposition.

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