Arkema s'envole en Bourse après une cession d'actifs

Le titre du groupe de chimie s'envole à nouveau ce jeudi en Bourse, après avoir déjà bondi de 14% la veille. Le premier chimiste français a annoncé mercredi la cession au groupe Klesch de son pôle vinylique, qui fabrique du PVC pour le secteur du bâtiment en Europe.
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Mercredi, Arkema a d'abord demandé la suspension de sa cotation en Bourse. Puis le groupe de chimie a annoncé dans la matinée la cession de l'intégralité de son pôle de produits vinyliques (1,1 milliards d'euros de ventes l'an dernier) au groupe suisse Klesch. A la reprise de cotation à 13h, la réaction du marché a été plus que positive : l'action s'est envolée pour clôturer sur un bond de 13,97%. Un mouvement qui se poursuit encore ce jeudi : dans l'après-midi, le titre s'adjugeait 8,5% à 49,10 euros.

L'opération a de quoi réjouir les investisseurs puisqu'elle va permettre au groupe de s'affranchir d'une activité à faible valeur ajoutée et non rentable, pour se recentrer définitivement sur la chimie de spécialités, plus prometteuse.

L'opération devrait toutefois se traduire à court terme par une charge exceptionnelle nette comptable de quelque 470 millions d'euros en 2011, avec un impact négatif d'environ 100 millions sur la trésorerie d'Arkema.

Le groupe aux 5,9 milliards d'euros de chiffre d'affaires l'an dernier a précisé qu'il dotera la nouvelle entité d'un bilan "très solide" et que les 1.780 salariés français et 850 salariés hors de France seraient transférés dans la nouvelle entité dont le siège social serait basé à Lyon.

Jusqu'à présent, Thierry Le Hénaff, son PDG, avait toujours exclu la cession pure et simple de cette branche, qui fabrique essentiellement du PVC pour le secteur du bâtiment,  à la peine, mais aussi de la soude et du chlore, des marchés très concurrentiels. Cet été, le patron ne parlait encore que de "désinvestissements ciblés" dans ce pôle.

En sortant du giron de Total en 2005, Arkema s'était déjà lancé dans une vaste restructuration de son activité produits vinyliques, en femrant certaiens unités de production. Conséquence : la taille de ces activités s'était progressivement réduite, passant de 25 % des ventes en 2008 à 19 % l'an dernier.

Au troisième trimestre 2011, ces activités avaient dégagé un excédent brut d'exploitation (Ebitda) nul, après des années de déficit. L'Ebitda d'Arkema, lui, atteignait 14,2%.

En France, le PVC est produit sur quatre sites, Balan (Ain), Berre (Bouches-du-Rhône), Saint-Fons (Rhône) et Saint-Auban (Alpes-de-Haute-Provence). Les sites de chlore et soude sont à Fos-sur-Mer et Lavéra (Bouches-du-Rhône) et Jarrie (Isère), selon le site internet d'Arkema.

Fondé en 1990, Klesch est spécialisé dans les investissements de long terme dans l'industrie.

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