Après être parvenu à sauver in extremis les 3.200 points hier sur fonds de statistiques conjoncturelles mitigées, le CAC 40 semblait vouloir repartir de l'avant après le bon déroulement des adjudications espagnole et italienne. Jusqu'à ce que des indicateurs conjoncturels mitigés ne viennent jouer les troubles-fêtes.  A la clôture,  le CAC 40 a finalement terminé sur un repli de 0,15% à 3.199,98 points.

Ailleurs sur le Vieux Continent, les indices ont tant bien que mal bien résisté  : le DAX s'est adjugé 0,42% à 6.178,23 points, l'Ibex 35 madrilène a fini à l'équilibre à  8.455,9 points. De son coté, le Footsie 100 s'est replié de 0,24% à 5.657,1 points.

Le marché a d'abord applaudi le bon déroulement des deux émissions obligataires de ce jour en zone euro. Le trésor espagnol a émis au total pour 10 milliards d'euros d'obligations à trois et quatre ans, soit deux fois plus que prévu, sur trois lignes différentes. Les taux de couverture des trois émissions sont ressortis entre 1,7 et 2,2. Plus tard, Rome a servi un rendement divisé par plus de deux par rapport au mois dernier (2,735 % contre 6 %) pour vendre 8,5 milliards d'euros d'emprunts à un an. Selon les investisseurs, le succès de ces adjudications illustre l'appétit renouvelé du marché pour la dette à court terme après une injection massive de fonds de la part de la Banque centrale européenne (BCE).

Alors que l'autorité monétaire européenne a, sans surprise, maintenu ses taux d'intérêts directeurs inchangés, marquant une pause dans le cycle d'assouplissement monétaire après deux baisses consécutives, les opérateurs sont restés attentifs à  plusieurs statistiques américaines dont la teneur a déçu. Les nouvelles inscriptions au chômage ont nettement progressé aux Etats-Unis au cours de la première semaine de l'année, en hausse de 6,4% par rapport à la semaine précédente. Les ventes au détail ont connu un ralentissement pendant la fin de l'année.

Outre ces indicateurs conjoncturels mitigés,  les opérateurs attendent des autorités politiques et monétaires européennes qu'elles déploient des moyens suffisamment efficaces pour financer la crise des dettes souveraines en zone euro, pour pouvoir revenir en masse sur les marchés d'actions. Comme le souligne Jean-Marie Mercadal, directeur général adjoint en charge des Gestions d'OFI AM, dans notre édition du jour, "une fois ses craintes dissipées, les marchés d'actions pourraient rebondir de 30%"

Sur le front des valeurs, Peugeot s'est envolé de 4,56% à 13,54 euros. Le groupe a vu ses ventes reculer dans le monde de 1,5% en 2011 à 3,5 millions de véhicules, souffrant de la baisse des immatriculations en Europe, qu'il n'a pas pu compenser à l'international.

EDF a progressé de 0,55% à 18,12 euros tandis que GDF Suez a flanché de 0,12% à 21,22 euros. Les deux entreprises sont candidates à l'appel d'offres géant du gouvernement visant à installer pour la première fois des centaines d'éoliennes au large des côtes de la Manche et de l'Atlantique.

De con côté Total a dévissé de 2,07% à la suite de l'avertissement sur résultats émis par l'américain Chevron.

Hors CAC 40, CGGVeritas a grimpé de 3,83% à 20,75 euros malgré une dégradation du taux d'utilisation effective de ses navires au quatrième trimestre.

Faiveley Transport s'est apprécié de 2,43% à 53,88 euros, après avoir annoncé l'acquisition de Graham-White Manufacturing

Du côté des changes, l'euro reprenait, à la clôture de la Bourse de Paris, un peu de terrain face au billet vert repassant au dessus de la barre de 1,28 dollar. Les cours de l'or noir étaient, quant à eux, orientés à la hausse : le baril de Brent s'échangeait à 113,83 dollars (+0,93%) tandis que le WTI cotait 102,17 dollars (+1,26%).