La Bourse de Paris signe sa troisième séance de baisse

La Bourse de Paris a terminé en baisse jeudi et poursuivi son mouvement de correction entamé en début de semaine, les investisseurs prenant leurs bénéfices après un indicateur décevant sur l'immobilier américain.
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Le CAC 40 a perdu 0,10% à 3.527,37 points, signant sa troisième séance de baisse consécutive, dans un volume d'échanges peu fourni de 2,588 milliards d'euros. L'indice parisien s'est replié dans l'après-midi après "une nouvelle statistique décevante sur l'immobilier américain qui montre que le secteur du BTP n'est pas encore complètement sorti d'affaire", a relevé Alexandre Baradez, analyste chez Saxo Banque.

Les ventes de logements anciens ont reculé de 0,9% en février. Les analystes espéraient des chiffres meilleurs au lendemain de la publication du nombre de permis de construire délivrés aux Etats-Unis qui a retrouvé son plus haut niveau depuis octobre 2008. Pour Guillaume Garabédian, gérant de portefeuilles chez Meeschaert Gestion Privée, "ces indicateurs ne sont toutefois pas catastrophiques, mais le marché a besoin de reprendre son souffle après sa récente progression".

Les investisseurs attendent aussi avec une certaine appréhension les déclarations du président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, et du secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner qui s'exprimaient devant une commission parlementaire sur la crise en Europe. Mardi, Ben Bernanke avait estimé que "la résolution complète de la crise (en zone euro) [nécessiterait] un renforcement supplémentaire du système bancaire européen et une augmentation importante des pare-feux destinés à empêcher la contagion" à d'autres pays.

Dans la matinée, le succès des emprunts de l'Allemagne et du Portugal ont peu joué sur la tendance. Berlin a placé 4,1 milliards d'euros d'une obligation à deux ans. De son côté, Lisbonne, sous assistance financière de l'Union européenne et du Fonds monétaire international depuis mai 2011, a levé près de 2 milliards à des taux d'intérêt en nette baisse grâce aux récentes injections de liquidité de la Banque centrale européenne.

Sur le front des valeurs, Capgemini a terminé en tête du CAC 40 (+3,13% à 34,11 euros) et Bull en tête du SBF 120 (+4,83% à 3,04 euros), profitant des résultats de l'américain Oracle.

Le secteur bancaire a été pénalisé par les propos de Ben Bernanke évoquant un nécessaire "renforcement supplémentaire" du système financier européen. Société Générale a perdu 1,81% à 24,19 euros, Crédit Agricole 1,29% à 4,99 euros et BNP Paribas 0,86% à 38 euros.

Les valeurs automobiles ont légèrement rebondi après leur fort recul de la veille sur fond de craintes de ralentissement en Chine. Peugeot s'est octroyé 1,43% à 13,09 euros et Renault 1,36% à 40,70 euros.

NicOx (+35,43% à 4,22 euros) s'est envolé après avoir annoncé mercredi une prise de participation dans le britannique Altacor, avec option pour un rachat complet, une opération présentée comme une première étape de sa transformation en société internationale spécialisée en ophtalmologie. Depuis le 1er janvier, l'action a décollé de 316,16%.

La Bourse de Londres a terminé à l'équilibre mercredi, après la présentation d'un budget britannique pour l'exercice 2012/13 sans surprise majeure.

L'indice FTSE-100 des principales valeurs a grappillé 0,54 point, soit 0,01% par rapport à la clôture de mardi, à 5.891,95 points. Le gouvernement britannique a présenté en milieu de journée un troisième budget d'austérité d'affilée, marqué par une baisse controversée du taux d'imposition des plus hauts revenus qu'il a promis de compenser par de nouvelles recettes visant les riches. Les principales mesures avaient toutefois été anticipées et les objectifs d'assainissement budgétaire ont été réaffirmés sans surprise.

"Il n'y a eu aucun choc, aucune surprise et par conséquent rien de substantiel pouvant alimenter un mouvement significatif des actions sur les marchés financiers", a commenté Joshua Raymond, analyste de City Index. En tête de l'indice, le distributeur Sainsbury a terminé en hausse de 4,52% à 319,3 pence. Il a fait état mercredi d'une hausse de ses ventes en valeur de 4,6% pour son quatrième trimestre d'activité achevé mi-mars, assurant grignoter de nouvelles parts de marché malgré des conditions économiques toujours difficiles.

Le reste du secteur a progressé dans son sillage, à l'image de Marks and Spencer (+2,50% à 389,5 pence), Morrison (+1,43% à 304 pence) ou du spécialiste de la distribution d'équipements de plomberie et de chauffage Wolseley (+2,61% à 2.558 pence). Du côté des perdants, l'assureur Aviva a perdu 5,54% à 353 pence, tandis que Standard Life abandonnait 3,55% à 236,5 pence, perdant de leur pouvoir d'attraction après avoir atteint la date de détachement du droit au dividende.

A Francfort, 'indice Dax des trente valeurs vedettes de la Bourse de Francfort a terminé mercredi en hausse de 0,23% à 7.071,32 points.

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