Wall Street portée par des espoirs de soutien de la Fed

La Bourse de New York a terminé la séance en nette hausse jeudi, interprétant une salve d'indicateurs mitigés aux Etats-Unis comme l'assurance d'un maintien de la politique ultra-accommodante de la banque centrale américaine (Fed): le Dow Jones a pris 1,41% et le Nasdaq 1,30%.
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Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a avancé de 180,19 points à 12.986,58 points par rapport à la veille, et le Nasdaq , à dominante technologique, de 39,09 points à 3.055,55 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a gagné 1,38% (18,86 points) à 1.387,57 points.

En dépit de la publication d'indicateurs en demi-teinte aux Etats-Unis, les trois principaux indices de Wall Street ont accéléré leur hausse dès l'ouverture, certains voyant dans ces chiffres le signe du maintien d'une politique très accommodante de la Fed, voire, pour d'autres, d'une nouvelle action à court terme de l'institution pour relancer l'économie américaine.

"Si les rapports officiels sur le marché de l'emploi continuent à décevoir, alors les chances de la mise en place d'une nouvelle vague d'assouplissement monétaire vont considérablement augmenter", a ainsi estimé Lindsey Piegza, économiste chez FTN Financial.

Les nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis ont progressé pour la deuxième semaine de suite, remontant à leur niveau le plus élevé depuis la fin janvier, avec un dépôt de 380.000 demandes d'allocations du 1er au 7 avril, alors que la prévision médiane des analystes le donnait en baisse à 355.000.

"La Fed, qui fait beaucoup entendre sa voix depuis le début de la semaine, semble se tenir prête à agir", soit par un maintien des taux bas, soit par une nouvelle injection de liquidités, "et cela aide le marché des actions", a expliqué Evariste Lefeuvre, économiste chez Natixis.

"Dans un contexte plus neutre du point de vue de la politique monétaire des Etats-Unis, les indicateurs publiés aujourd'hui seraient moins bien passés", a-t-il estimé.

La vice-présidente de la Fed, Janet Yellen, n'a pas exclu lors d'un discours à New York mercredi, que la banque centrale doive augmenter encore son concours financier à l'économie, si la conjoncture se détériorait.

En outre, dans la même veine que les propos prudents tenus lundi par le président de la Fed, Ben Bernanke, le président de l'antenne de la Réserve fédérale à New York, Richard Dudley a déclaré jeudi que les Etats-Unis n'étaient pas encore "tirés d'affaire" sur le plan économique. 

La Réserve Fédérale maintient depuis trois ans une politique ultra-accommodante et favorable aux actifs jugés plus risqués, comme le marché des actions.

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