La Bourse de Paris ouvre en baisse, inquiète pour la Grèce

La Bourse de Paris était en baisse mardi dans les premiers échanges, les investisseurs jouant la prudence face à l'instabilité politique grandissante en Grèce.
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La Bourse de Paris était en baisse mardi dans les premiers échanges, les investisseurs jouant la prudence face à l'instabilité politique grandissante en Grèce. A 09h35,  le CAC 40 cédait 0,97% à 3.183,08 points. Le marché tournait au ralenti. De nombreux intervenants sont en congés en ce jour férié pour la commémoration du 8 mai 1945. Une grande prudence reste de mise, "les investisseurs restant sceptiques sur l'évolution de la situation en Grèce", relève Stan Shamu d'IG Markets.

Le premier tour de table pour la formation d'un gouvernement grec a échoué lundi. Le leader des conservateurs Antonis Samaras s'est heurté aux partis anti-austérité qui ont enregistré un succès notable aux élections de dimanche. "Hormis la convocation de nouvelles élections, la seule façon de sortir de l'impasse semble être de renégocier les termes du renflouement" du pays avec ses créanciers (FMI, Commission européenne et BCE), ce qui inquiète le marché, souligne Christian Parisot chez le courtier Aurel BGC.

En France, le président élu François Hollande prépare son arrivée au pouvoir. Le vainqueur socialiste de la présidentielle prendra ses fonctions le 15 mai. Les agences de notation Fitch Ratings et Standard & Poor's ont indiqué que son élection n'aurait "pas de répercussions" immédiates sur la note du pays, qu'elles n'excluent toutefois pas d'abaisser à terme. Le futur chef de l'Etat a pour sa part assuré qu'"il n'y aura aucune séquelle liée à l'élection présidentielle" avec l'Allemagne. Il a toutefois estimé que Berlin ne pouvait "poser deux verrous à la fois, un sur les eurobonds et l'autre sur le refinancement direct des dettes par la Banque centrale européenne". François Hollande devrait rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel le 16 mai, au lendemain de la passation de pouvoir.

La thématique de la croissance est de plus en plus au coeur des débats. La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, s'est dite sceptique quant au respect à tout prix des objectifs chiffrés de déficit budgétaire. "Si la croissance est moins bonne qu'attendu, (les pays de la zone euro, ndlr) devraient s'en tenir aux mesures budgétaires annoncées, plutôt qu'aux objectifs budgétaires annoncés", a-t-elle affirmé.

Du côté des valeurs, Crédit Agricole, qui est tombé lundi à la clôture à son plus bas historique à cause de sa très forte exposition à la Grèce, comblait une partie de ses pertes (+0,31% à 3,57 euros). Société Générale (-0,36% à 17,92 euros) et BNP Paribas (-0,17% à 30,16 euros) étaient, en revanche, victimes de quelques prises de bénéfices après leur forte progression de la veille.

Le secteur cyclique reculait après avoir été aussi très recherché lundi. Schneider Electric enregistrait la plus forte baisse de la cote (-2,39% à 45,47 euros), suivi de près par Alstom (-1,59% à 25,64 euros) et Vallourec (-1,65% à 43,17 euros).

Carrefour cédait 1,30% à 14,40 euros. Le distributeur négocie pour reprendre la chaîne de magasins discount Eki en Argentine.

 

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Commentaire 1
à écrit le 08/05/2012 à 11:24
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La Grèce doit sortir le plus rapidement possible de la zone Euro et de l'UE afin de redonner de l'oxygène à la monnaie commune. Quant à la France elle devra se serrer la ceinture pour de bon si elle ne veut pas suivre l'exemple du pays cité plus haut...

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