Baisse des rendements : la fin de la performance ?

Les investisseurs à la recherche de valeur de rendement ne vont pas automatiquement se tourner vers les plus gros dividendes de la cote. Il est en effet primordial de s'assurer que le dividende sera pérenne dans le temps, et éviter les sociétés qui versent de gros dividendes pendant quelques années, puis se retrouvent à cours de trésorerie et en difficulté.

On peut trouver de beaux rendements sur la cote parisienne. Les entreprises du CAC vont en effet verser 38,3 milliards d'euros à leurs actionnaires pour l'année 2012 . Un chiffre en hausse de 5 % par rapport à 2011.

Malheureusement, toutes les valeurs du CAC ne sont pas à la fête. France Telecom vient d'annoncer, en marge de la publication de son chiffre d'affaires trimestriels, une baisse de son dividende de 1.2 euros à 0.80 euros minimum pour prévoir une année 2013 difficile en raison d'un contexte "plus dégradé qu'anticipé". Le titre a perdu 4% suite à cette annonce.

Anticipation de prudence

La chute d'un titre après une annonce d'une réduction de dividende est monnaie courante. En effet, ce type d'annonce ne constitue pas un bon signal pour le marché, puisqu'elle résulte généralement d'une anticipation de prudence des dirigeants qui préfère conserver le cash pour assurer la pérennité de la société. De nombreuses études ont d'ailleurs montré que sur le long terme, les entreprises qui coupent leurs dividendes performent moins les années suivantes que les entreprises qui conservent ou augmentent leurs dividendes, et même que celle qui n'en verse pas.

Lafarge, la bonne opération

Pourtant, la baisse n'est pas automatique. En effet, s'il s'agit par exemple d'un titre massacré en raison d'un problème de trésorerie, la baisse du dividende peut dans ce cas être perçue comme un bon signe qui permettra à la société de se redresser. Il y a ainsi quelques exemples récents qui montrent qu'en conservant ses titres à l'annonce de la baisse des dividendes, un investisseur aurait réalisé une excellente affaire (Pernod Ricard, General Electric...)

Mais le meilleur exemple est sans doute le cas de Lafarge. La société a annoncé deux réductions de moitié de son dividende successivement en 2011 puis en 2012. Depuis, le titre est en légère hausse (+1%) tandis que dans le même temps le CAC perd 15%. Surtout, depuis la dernière baisse en Février 2012, le titre a gagné plus de 30%. Les actionnaires de France Telecom peuvent encore rêver...

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