La revanche des petites capitalisations attendra

L'été n'a pas toujours été radieux pour les valeurs des petites et moyennes capitalisations. Pendant que le CAC 40 s'adjugeait 6,7% entre début juillet et fin août, l'indice CAC Mid & Small enregistrait une hausse de 5,1 % tandis que son petit frère, le CAC Small, ne prenait que 4,06 %.

L'indice phare des petites et moyennes capitalisations ne s'en tire pas si mal que ça : le CAC Mid & Small a gagné 5,1% pendant l'été pour passer de 5957,72 points le 2 juillet à l'ouverture à 6261,74 fin août. Ce sont plus de 200 points qui ont été raflés sur la période, ce qui porte à près de 13% la performance de l'indice depuis le 1er janvier. Les investisseurs ont jeté leur dévolu sur les poids lourds du compartiment. Le CAC 40 quant à s'est adjugé 6,7% pendant l'été et plus de 11% depuis le début de l'année. Le CAC Mid & Small a finalement réussi à tenir la dragée haute dans ce match.

Le CAC Mid & Small devra remercier les Altran, CNP Assurances et April qui ont brillé cet été des sociétés bien connues du grand public et pourtant, elles sont considérées comme des mid caps. Pour CNP Assurances et April, la raison est toute trouvée. Ces deux titres ont comblé leur retard depuis le début du mois de juillet, dopées par les espoirs d'une intervention de la Banque centrale pour apaiser les tensions sur le front de la dette souveraine européenne.

Altran a remporté l'adhésion des opérateurs

L'assureur April a affiché un gain 32,2% sur la période estivale et ce, après avoir consolidé sur le deuxième trimestre. Le titre avait pâti de sa proximité avec le secteur de l'assurance, des valeurs ont été victimes de la défiance des investisseurs sur fond de crise sur la dette souveraine en zone euro. Le dossier est donc encore faiblement valorisé en Bourse, moins de 9 fois ses bénéfices escomptés pour 2012 contre 14 fois en moyenne sur les 5 dernières années. CNP Assurances ne n'en titre pas mal non plus. L'action a repris près de 16% sur un mois, dans le sillage de l'euphorie sur les marchés.

Dans un tout autre domaine, Altran a aussi remporté l'adhésion des opérateurs alors que le groupe a fait état de très bonnes performances opérationnelles sur les derniers trimestres. L'action s'est appréciée de 27,38%, ce qui porte à 65% sa hausse depuis le début de l'année. Altran a en effet surpris son monde en battant d'une part le consensus de part et d'autre part en se payant le luxe de renouer avec les bénéfices au premier semestre. Ainsi, le spécialiste du conseil en innovation et ingénierie avancée a fait état sur la période de comptes d'excellente facture avec un résultat opérationnel en progression de 14,5 %, à 55,4 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 732,6 millions. La croissance du groupe devient ainsi rentable puisque la marge opérationnelle du groupe était ressortie à 7,6%, soit légèrement au-dessus des attentes de la place (55 millions d'euros et 7,5% de marge). La perte nette de 27,7 millions d'euros accusée à mi-parcours de 2011 tire sa révérence et laisse désormais place à un bénéfice de 30,1 millions d'euros. Aussi, le groupe a veillé à réduire sa dette financière puisqu'elle contracte à 170 millions d'euros après 221 millions d'euros un an auparavant.

Manque de communication

Par contre, changement d'ambiance sur les small caps, l'euphorie estivale n'a pas été de mise dans ce compartiment. L'indice CAC Small n'a pris que 4,06% sur les mois d'été et s'adjuge un petit 5,11% depuis le 1er janvier. Quelles sont les raisons qui justifient un tel écart ?

Quelques peu galvanisés par les mots de Mario Draghi, les gérants et les investisseurs institutionnels se sont précipités sur les grosses capitalisations, les plus enclines à rebondir si des mesures de soutien à l'économie étaient belles et bien actées. En première ligne, les bancaires, qui ont repris du poil de la bête dans le sillage des espoirs non contenus des marchés quant à une intervention massive de la BCE pour éteindre une bonne fois pour toutes l'incendie des dettes souveraines. Problème, contrairement à l'indice vedette, dans l'univers des small et mid caps, les bancaires sont très peu représentées. Seules Banque Tarneaud ou les Crédit Agricole de Région en font partie même si pour les caisses régionales, elles font un peu de la figuration tant les volumes sont confidentiels... Aussi, lors des publications, les dirigeants étaient peu enclins à donner des perspectives, tant ils redoutaient une déroute de leurs titres si les objectifs annoncés n'étaient pas tenus. Un manque de communication qui n'a pas manqué de détourner les petits porteurs des sociétés du compartiment.

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