Publicis s'offre le groupe allemand Communications & Network Consulting

Publicis traverse le Rhin pour une nouvelle emplette. Quelques jours après le rachat de l'agence britannique Bartle Bogle Hegarty, dont il détenait déjà 49% du capital, le groupe de publicité français a annoncé mercredi l'acquisition de Communications & Network Consulting (CNC), un groupe allemand de conseil en communication stratégique.
Maurice Lévy Publicis / AFP

Basé à Munich en Allemagne, CNC est un groupe international spécialisé en communication stratégique et gestion de crise. Leader du marché allemand des opérations financières depuis 2005, CNC a conseillé plus de 100 entreprises représentant un volume d?affaires de plus de 180 milliards d?euros. Le réseau emploie environ une centaine de collaborateurs dans le monde, présents dans 14 villes en Europe, en Amérique du Nord, Amérique Latine et en Asie. « Depuis sa création en 2002, CNC a régulièrement enregistré une croissance à deux chiffres »,  indique le communiqué.

« Doté d?un portefeuille exceptionnel de clients, CNC conseille aussi bien les grands groupes que les petites et moyennes entreprises, les institutions ou les personnes privées pour tous les aspects stratégiques de leur communication. L?offre de CNC couvre une vaste palette de services, allant de la stratégie de réputation à la communication financière, à la communication sensible et de crise, la communication de marque ou les affaires publiques », explique Publicis Les termes de la transaction n?ont pas été rendus publics, et l?acquisition reste soumise à l?approbation des autorités de la concurrence.

Stratégie offensive

Publicis place donc ses pions un peu partout dans le monde. Après 15 ans de partenariat, Publicis a racheté BBR Group pour un montant non dévoilé, en juin dernier. La cible, présentée comme « un réseau d'agences créatives particulièrement audacieuses », va permettre à Publicis de doubler de taille en Israël. Cette position de leadership en Israël qui permet de compenser les incertitudes liées à la conjoncture économique qui pèsent sur les principaux clients de Publicis. Maurice Lévy reste donc confiant pour 2012 tout en reconnaissant tabler sur une fin d'année difficile. En effet, la plupart des agences tablent sur un ralentissement de la progression des recettes publicitaires mondiales à environ 5% pour 2012. Un ralentissement du marché qui a contraint Lagardère à anticiper une baisse de 3% à 5% des recettes publicitaires de sa branche Lagardère Active cette année. Mais Publicis ne devrait pas subir de plein fouet ce ralentissement des dépenses publicitaires. En effet, la position de leader du groupe Publicis ainsi que la bonne répartition géographique du chiffre d?affaires sont des atouts considérables face à cette fébrilité sectorielle. L?année passée, le groupe de Maurice Levy a procédé à une quinzaine d?acquisitions, pour la plupart dans les pays en croissance, en Russie, en Chine - devenu son quatrième marché et dont il souhaite qu?il soit le deuxième en 2015 -, en Inde, au Brésil en Pologne mais aussi au Royaume-Uni et en Suisse. Sur la période, les zones émergentes ont assuré le quart des revenus et l'objectif moyen terme consiste à atteindre le cap des 35%. En parlant d?objectifs, Publicis a rempli sa part du contrat. En 2011, la marge opérationnelle a rejoint la barre des 16% des revenus, contre 15,8% un an plus tôt.

Publicis mène une stratégie offensive, d?une main de maître. Le groupe se montre confiant quant à l'évolution de son activité dans un contexte difficile, notamment en Europe et estime pouvoir à nouveau « surperformer » son marché de référence, l?agence ZenithOptimedia tablant sur une croissance du marché mondial à 4,8% pour 2012.

Au plus haut depuis près de 12 ans

Un optimisme sans faille qui se reflète dans le cours de Bourse. Il se situe en effet a quelques encablures de ses plus hauts de 12 ans... Depuis fin 2008, l?action est sur une tendance de long terme haussière. Sur la période, le titre affiche une hausse de 80% au compteur. Mais cette marche en avant a été brièvement interrompue par le fort repli des bourses de l?été dernier. Mis à part cette parenthèse, cette tendance devrait se poursuivre, d?autant plus que la croissance du secteur est à l?ordre du jour alors que Publicis reste très profitable avec une marge qui devrait à nouveau progresser. Le groupe de Maurice Levy table toujours sur un objectif de rentabilité opérationnelle du groupe à 18 % à moyen terme? Rien d?étonnant à ce que le titre ait franchi sans grande difficultés ses plus hauts de 2002 (39 euros), 2007 (37 euros) et 2011 (41 euros) en mars dernier...

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