Recylex fait des étincelles grâce à une décision de justice

L'action Recylex a repris sa cotation après une journée de suspension, le temps de digérer le délibéré de la Cour d'Appel de Douai confirmant le jugement du Tribunal de Grande Instance de Béthune. L'action enregistre une hausse de plus de 50 % !

Petit rappel : le tribunal de Grande Instance de Béthune avait rejeté la demande des liquidateurs judiciaires de l'ancienne filiale Metaleurop Nord de condamner la société au comblement de passif à hauteur d'un montant de 50 millions d'euros. Le tribunal considérant que Recylex n'était pas dirigeant de fait de son ancienne filiale.
Les liquidateurs de Metaleurop Nord n'entendent pas arrêter la procédure en si bon chemin. Ils disposent de deux mois pour examiner la possibilité de se pourvoir en cassation. C'est ce risque que souligne ce matin Gilbert Dupont dans sa note publiée ce matin. Le bureau d'études qui relève sa recommandation d'Alléger à Acheter ainsi que son objectif de cours de 2,8 à 4,8 euros sur Recylex, indique que la décision de la Cour d'Appel de Douai « ne clôt pas encore le litige juridique », mettant en suspends le risque théorique encouru de 50 millions d'euros, non provisionné dans les comptes. « Dans ce cas, la décision de la Cour de Cassation ne serait probablement pas rendue avant 1 à 2 ans », estiment les analystes de Gilbert Dupont.

Fermeture brutale de l'usine de Noyelles-Godault en 2003

Une confirmation de la décision de la Cour d'Appel en Cassation permettrait de clore le dossier, tandis qu'une décision de la Cour de Cassation inverse à celle de la Cour d'Appel le relancerait, mais Recylex aurait encore la possibilité éventuellement de relancer une procédure en appel. Pour Gilbert Dupont, la « disparition de ce risque financier au moins à court/moyen terme » permettra au spécialiste dans la production, la transformation et la valorisation du zinc, du plomb et des métaux spéciaux d'investir encore plus dans le process de fabrication de la fonderie de Plomb de Nordenham pour en accroître le rendement. Les dépenses d'investissement pour 2013 devraient ainsi être revues en hausse.
Le groupe avait été rendu tristement célèbre pour la fermeture brutale de son usine de Noyelles-Godault en 2003. Elle avait entrainé le licenciement de 830 salariés et le groupe avait laissé derrière lui un des sites les plus pollués de France. Le fonds suisse Cukierman Rasenberger Toschek avait estimé en 2006 que « cette société ne vaut pas un centime, compte tenu des problèmes de dépollution ».

Baisse de 93%

Suspendu de cotation pendant près de trois ans, avec les déboires judiciaires de sa filiale Metaleurop Nord, Metaleurop a finalement réussi son retour en Bourse le 3 février 2006. L'action a ouvert à 6 euros, contre un cours de 54 centimes auparavant. Le titre a nettement progressé sur l'année succédant sa reprise de cotation. Les investisseurs ont même propulsé le titre sur les 30 euros en octobre 2007, recherché alors que les publications du groupe étaient meilleures les unes que les autres, grâce notamment au renchérissement des cours des métaux. Mais les ennuis judiciaires du groupe et le bas de cycle sur les métaux de base ont eu raison du rebond de l'action. Le titre a été renvoyé sur les deux euros fin décembre 2008, ce qui a entrainé une baisse de 93% de l'action. Actuellement, le titre revient à ses niveaux de février après avoir été au contact de son cours plancher à deux reprises, en avril et juillet dernier...

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