EADS lève les interrogations sur le nouvel Airbus A350

EADS reste confiant pour son nouvel avion A350. Le nouveau PDG d'Airbus, Fabrice Brégier, a assuré au "Financial Times" que le calendrier de livraison de l'A350, son futur long-courrier, était confirmé.

Les délais sont « tenables », a confié Fabrice Brégier au "Financial Times", alors qu'Airbus a déjà reporté la date de la première livraison de l'A350 à juin 2014, au lieu de la mi-2013. Le futur A350 d'Airbus n?aura pas de retard analogue au 787 Dreamliner de Boeing.  L'avionneur américain accusé trois ans de retard avec son 787 en raison notamment de l'important saut technologique réalisé en fabriquant l'avion principalement en fibre de carbone renforcé de plastique au lieu d'un alliage d'aluminium, explique le quotidien anglo-saxon. La fibre de carbone est plus légère que l'aluminium, et permet donc de réaliser d'importantes économies de carburant par rapport aux avions actuels. Airbus se lance dans le même saut technologique sur l'A350, puisque environ 53% de l'appareil sera composé à partir de fibre de carbone, précise le ?FT?. Autre similitude entre les deux programmes, Airbus a également rencontré des problèmes avec ses fournisseurs pour son A350, comme pour Boeing avec son 787.

Mais cette mésaventure ne sera pas à l?ordre du jour tient à rassurer le tout nouveau pilote d?Airbus. C?est que les investisseurs avaient eu un goût amer après les problèmes de production et les gros délais rencontrés avec le programme du très gros porteur A380. Les problèmes qui ont émaillé le programme A380 ont fortement pesé sur les résultats d'Airbus et par ricochet, ceux d'EADS. Le programme A380 devrait désormais atteindre l'équilibre en 2015, ajoute le ?Financial Times?.

Profits de 133 millions d?euros

Le PDG d'Airbus, Fabrice Brégier, indique également que son entreprise est bien placé pour accroître ses bénéfices, et ainsi contribuer davantage aux profits d'EADS, alors que la production d'avions est en hausse.

En mai dernier, EADS avait des résultats trimestriels supérieurs aux attentes grâce à un bond du bénéfice d'exploitation (Ebit) d'Airbus, mais a annoncé une charge de 158 millions d'euros liée aux fissures sur les ailes de l'A380 pour lesquelles il dit avoir trouvé une solution permanente. Le groupe européen d'aérospatiale et de défense a dégagé au premier trimestre un Ebit de 343 millions d'euros, en hausse de 79%, et un chiffre d'affaires de 11,404 milliards d?euros, en progression de 16%. Le résultat net est ressorti dans le vert et très nettement puisque les profits du groupe sont ressortis à 133 millions d?euros au lieu d'une perte de 12 millions un an plus tôt.

Les pays émergents, la botte secrèrte

En marge de cette publication, Airbus a également réaffirmé viser environ 570 livraisons cette année, précisant que le nombre de commandes brutes devrait être supérieur aux livraisons.

Si les résultats commerciaux sont bel et bien au rendez-vous, le groupe travaille sur l?amélioration de sa rentabilité. La marge opérationnelle devrait s?apprécier alors que l?EBIT devrait s?installer à 2,5 milliards d'euros après 1,79 milliard d'euros en 2011 soit une progression de 40%. Pour le long terme, les perspectives sont plus que florissantes, EADS a estimé que l'Amérique latine aurait besoin de plus de 2 500 appareils d'ici à 2032, tandis qu'à plus court terme Air China a déclaré ne pas avoir annulé de commandes auprès d'Airbus et qu'elle envisageait d'accroître encore ses capacités. En Chine, trois ans après avoir ouvert sa première usine d'assemblage dans le pays, Airbus a entamé des discussions afin d'étendre sa production dans le pays au-delà de 2016 et de permettre aux compagnies aériennes d'acheter des A320neo montés localement. En produisant localement, Airbus espère ainsi soutenir ses ventes en Chine. Le pays a déjà commandé à l'avionneur un total de 400 A319 et A320 pour 30 milliards de dollars. Les pays émergents, telle est la botte secrète du groupe européen alors qu?ils représentent la moitié du carnet de commande de l?avionneur?Cette présence dans des contrées dynamiques permet au groupe tricolore d?étoffer son carnet de commandes et de limiter l?impact d?une conjoncture économique difficile en Europe.

Trésorerie solide

Autre atout dans la manche d?EADS, il présente un bilan solide, forte d?une trésorerie de 11,7 milliards d'euros. Un matelas financier plutôt confortable pour financer des projets en cours sans porter atteinte à l?intégrité de sa structure bilancielle. Par ailleurs, la faiblesse de l'euro face au dollar joue en faveur du géant de l'aéronautique européen à l'encontre de son concurrent américain Boeing.

Même en ces temps plus troubles sur les marchés financiers, le titre EADS progresse à son rythme, imperturbablement. Le dossier avait achevé l?année écoulée sur les 20 euros, un niveau de cours qu?il s?était empressé de s?affranchir pour se diriger vers ses plus hauts historiques d?avril 2006 où l?action avait touché les 35 euros.

 

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