Les tops et les flops du CAC40 depuis le début de l'année

L'indice vedette parisien a rendu près de 50% de sa valeur en cinq années et effacé ses gains depuis le début de l'année, la conjoncture actuelle ne l'aide pas vraiment a reprendre de l'attitude.

Une crise des dettes souveraines dont on ne semble pas voir le bout du tunnel, une activité économique au ralenti de part et d'autre du globe, autant de facteurs qui minent le moral des investisseurs. Et pourtant, certaines valeurs du CAC 40 arrivent à tirer leur épingle du jeu et à faire fi de la déprime ambiante sur les marchés.
L'action qui remporte la palme des valeurs qui résistent le mieux sur la cote parisienne n'est autre qu'Essilor International. Le numéro un mondial du verre optique, qui a progressé de 35,18 % depuis le début de l'année a encore inscrit un plus haut historique à 75,52 euros mardi 19 juin. Le fabricant de verre optique, dont la valorisation a plus que doublé en 3 ans, a enregistré une fois de plus des résultats records en 2011 avec un bénéfice en hausse de 9,4% à 505.6 millions d'euros. Pernod Ricard est également loin de trinquer depuis le début de l'année. Le titre du groupe de vins et spiritueux a enregistré un gain de 12,28% sur la période, avec un plus haut annuel à 82,25 euros, atteint au mois de mars, ce qui faisait revenir le dossier sur les niveaux de 2007. L'Oréal n'a pas aussi à rougir de ses performances. Le géant mondial des cosmétiques remporte aussi les suffrages dans le coeur des investisseurs avec un gain de plus de 10% depuis le début du millésime. Sous les 89 euros actuellement, le titre l'Oréal est en bonne voie pour renouer avec son zénith de décembre 2007 alors que le dossier avait échoué aux portes des 100 euros à 99,21 euros.

Diversification géographique judicieuse

Hors indice phare, Eurofins Scientific affiche la meilleure performance du SBF 120 avec un bond de 72,41% depuis le premier janvier. L'entreprise a réalisé un très bon millésime 2011 avec un doublement de son résultat net à 57 millions d'euros. Puis, récemment, le groupe a encore surpris son monde en relevant son objectif de chiffre d'affaires pour 2012 et en multipliant par quatre le dividende qui sera versé aux actionnaires. Il n'y a pas que Pernod Ricard qui réussit dans le secteur des vins et spiritueux en Bourse. Remy Cointreau fait honneur à son statut de champion du secteur en s'adjugeant près de 33% depuis janvier. Le groupe avait récemment publié des résultats annuels 2011-2012 en progression à la faveur notamment de l'engouement croissant des asiatiques pour le cognac...

C'est que les entreprises qui trustent les premières places du palmarès ont le même « ADN » : une croissance au rendez-vous, et pour certaines leur activité croit à deux chiffres. Aussi, les championnes de la cote sont fortement exposées aux marchés émergents, une diversification géographique judicieuse alors que la croissance des pays matures est en berne. Certaines sociétés présentent même une situation financière saine avec peu ou pas de dettes dans leur bilan.

Le boulet de l'endettement

S'il y a un top, il y a aussi...un flop ! Plusieurs titres de grandes sociétés du CAC40 ont atteint des niveaux planchers à l'instar de Peugeot ou Air France KLM. La marque au lion est en grande difficulté, à l'image des événements qui viennent de se produire : vente du jet privé du groupe, demande de la part de Peugeot pour une deuxième prime à la casse, annonce de fermeture d'usines... Le 14 juin dernier, Peugeot avait touché un plus bas historique à 7,18 euros. La désaffection des investisseurs pour le dossier n'est pas étonnante alors que sa valorisation a été divisée par plus de 3,5. Le groupe est en effet, en proie à d'importantes difficultés financières : avec une dette prévue à près de 2,5 milliards d'euros pour 2012, la société pourrait avoir des problèmes pour avoir de l'argent frais par un nouvel emprunt.

Autre secteur mais même sanction sur les marchés financiers : Air France-KLM. Le titre de la compagnie aérienne a piqué du nez ces dernières années, c'est que son parcours boursier a été plombé par nombre de déceptions faisant écho de publications ternes. Le groupe se traîne comme un boulet, un endettement net qui culmine désormais à 6,5 milliards d'euros, alors que les capitaux propres s'élèvent à 6 milliards d'euros. Pas facile de piloter un groupe dans ces conditions surtout qu'Air France-KLM anticipe une nouvelle dégradation de ses comptes durant le premier semestre 2011/2012. Le groupe escompte récolter dans la deuxième partie de l'année les premiers fruits de son plan de restructuration visant à économiser deux milliards d'euros d'ici 2014. Mais l'absence de visibilité et d'éventuelles provisions pour restructurations vont surement continuer à peser sur un dossier déjà bien mal en point. La morale boursière de 2011, semble être encore valable pour 2012 : il vaut mieux construire des avions (EADS meilleure performance du CAC 40 en 2011) que les faire décoller...

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