Les Bourses européennes montent, mais restent sous tension

A la clôture, Francfort affichait une progression de 1,84%, Londres de 1,73%, Paris de 1,69%, Madrid de 2,67% et Milan s'offrait même un rebond de 3,35%.
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Les Bourses européennes ont rebondi mardi, portées par l'espoir d'une action de relance de l'économie par la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a éclipsé temporairement les inquiétudes sur l'envolée des taux d'emprunt espagnols. "Le marché progresse surtout sur des anticipations de mesures de la banque centrale américaine, mais attention au risque de déception", a commenté Renaud Murail, gérant d'actions de Barclays Bourse. Après des ouvertures en légère hausse ou à l'équilibre et quelques incursions en territoire négatif, les places financières du Vieux continent se sont ancrées solidement dans le vert.

A la clôture, Francfort affichait une progression de 1,84%, Londres de 1,73%, Paris de 1,69%, Madrid de 2,67% et Milan s'offrait même un rebond de 3,35%. La Bourse de New York évoluait également en hausse peu après 16H00 GMT, le Dow Jones gagnant 1,00% et le Nasdaq 1,29%. La banque centrale américaine publiera mercredi soir un communiqué à l'issue de la réunion de son comité de politique monétaire. "Les attentes d'un nouveau programme de relance restent fortes", selon Renaud Murail.

Madrid est à nouveau dans la tourmente, les inquiétudes sur le sauvetage de son secteur bancaire asphyxié par des crédits immobiliers douteux ayant effacé sur les marchés le bref soulagement engendré par la victoire de la droite pro-européenne aux élections en Grèce dimanche. L'Espagne a emprunté mardi 3,040 milliards d'euros à 12 et 18 mois, une somme légèrement supérieure à l'objectif initial (2 à 3 milliards) à un taux en forte hausse par rapport à la dernière émission similaire le mois dernier: 5,074% à 12 mois (contre 2,985%) et 5,107% à 18 mois (contre 3,302%). Lundi, les taux d'emprunt espagnols à 10 ans avaient connu un envol historique, à plus de 7%, un seuil jugé insoutenable sur la durée, alors que les investisseurs attendent avec anxiété de connaître le montant précis de l'aide accordée par la zone euro aux banques espagnoles. Mardi, ces taux à long terme se sont détendus, passant en dessous des 7%, à 6,999%. "Le rendement espagnol devrait se maintenir autour des 7% au moins jusqu'à ce qu'on ait les résultats (d'un premier) audit sur le secteur bancaire ibérique", a souligné Nordine Naam, analyste de Natixis. Cet audit, mené par les cabinets allemand Roland Berger et américain Oliver Wyman, est attendu d'ici jeudi. Il sera essentiel pour déterminer le montant dont ont besoin les banques espagnoles.

De son côté, la Grèce, en pleins pourparlers pour former un gouvernement, a levé mardi 1,3 milliard d'euros en bons du Trésor à trois mois, avec un taux d'intérêt en très légère baisse, de 4,31%. Cette opération a été la première depuis les législatives de dimanche, remportées par la droite pro-austérité mais sans majorité absolue et qui espère boucler rapidement une alliance avec les socialistes, voire la gauche modérée. Le temps presse et l'agence de notation Standard & Poor's (SP) estime qu'il existe toujours une chance sur trois que le pays soit contraint d'abandonner la monnaie unique à l'avenir. Malgré ce contexte de regain de tensions, l'euro parvenait à progresser face au dollar. Vers 16H05 GMT, il valait 1,2691 dollar contre 1,2571 lundi soir.

 

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