La Bourse de Paris a terminé dans le rouge ce mercredi, perdant 0,43% à 3.438,26 points, dans un volume d'échanges modeste de 2,524 milliards d'euros. Les échanges marquaient une pause après une progression de près de 7% du CAC 40 sur les trois dernières séances, dans un marché marqué par plusieurs statistiques décevantes en Europe.  Sur les autres places européennes, Francfort et Londres ont terminé à l'équilibre. L'indice Eurostoxx 50 a pour sa part cédé 0,33%.

Une tendance de fond "positive"

"La tendance de fond reste positive, il est tout à fait normal que le marché (parisien) ait voulu souffler un peu cette séance" après avoir atteint, mardi, un plus haut depuis le 2 avril, note Alexandre Baradez, analyste chez Saxo Banque, interrogé par l'AFP. L'indice parisien a beaucoup progressé depuis les propos tenus le 26 juillet par le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, qui a affirmé que l'institution monétaire ferait tout pour sauver l'euro. Ces déclarations ouvrent la porte à une action prochaine de l'institut monétaire ou des fonds de secours européens, FESF et MES, sur le marché de la dette. 

Plus précisément les espoirs portent "sur une intervention rapide de la BCE sur le marché obligataire espagnol, dès début septembre, après une demande d'aide officielle de l'Espagne", indiquent les économistes du courtier Aurel BGC. Pour le moment, Madrid et Bruxelles envisagent de déclencher une première tranche de l'aide européenne de 100 milliards d'euros maximum prévue pour les banques ibériques, mais les marchés estiment que la quatrième économie de la zone euro devra se résoudre à demander un sauvetage de plus grande ampleur.

Mauvaises statistiques européennes

Par ailleurs, de mauvaises statistiques en Europe ont été publiées dans la journée.  La Banque d'Angleterre a de nouveau révisé en légère baisse les perspectives de croissance 2012. Et la Banque de France (BdF) s'attend, pour sa part, à une baisse de 0,1% du produit intérieur brut (PIB) français au troisième trimestre qui marquerait l'entrée du pays en récession. Une perspective de mauvais augure pour le gouvernement à l'heure de boucler un budget 2013 déjà compliqué. Enfin, en Allemagne, la production industrielle a reculé de 0,9% en juin sur un mois. L'agence de notation Fitch a toutefois souligné la force économique du pays. Elle a maintenu sa note "triple A", la meilleure possible, assortie d'une perspective stable.

PSA en tête du CAC

Du côté, des valeurs,  PSA Peugeot Citroën (+2,03% à 6,60 euros) a terminé en tête du CAC 40 grâce au relèvement de recommandation de Kepler à "acheter", contre "conserver". Le courtier a maintenu son objectif de cours à 9 euros. A l'inverse, Saint-Gobain a reculé de 1,92% à 26,52 euros après qu'ING a abaissé son objectif de cours sur le titre de 34,70 euros à 32,70 euros, selon une source de marché. 

ArcelorMittal a perdu 0,23% à 13,06 euros. Fitch a dégradé d'un cran la note du groupe, inquiet pour les perspectives du marché européen de l'acier.
Le secteur cyclique dans son ensemble a vécu une séance difficile. Schneider Electric a été notamment la lanterne rouge de la cote (-3,97% à 49,17 euros). Maurel et Prom a gagné 3,27% à 13,12 euros, les analystes saluant les perspectives du groupe malgré un recul du chiffre d'affaires au deuxième trimestre. Soitec s'est envolé (+7,91% à 2,88 euros) après avoir fait part de son "bon positionnement" dans le cadre de l'appel d'offres pour des centrales solaires lancé en septembre dernier par la Commission de régulation de l'énergie (CRE).