Apple : l'action recule avec la possible interdiction de l'iPhone dans certaines administrations chinoises

Par latribune.fr  |   |  397  mots
« La croissance d'Apple dépend beaucoup de la Chine et si la répression de Pékin s'intensifie, cela pourrait poser un gros problème à une série d'entreprises technologiques qui dépendent aussi de la Chine », observe Edward Moya, analyste pour Oanda. (Crédits : THOMAS PETER)
Le titre Apple a perdu 6% en deux jours. Selon le Wall Street Journal, les autorités ont interdit aux employés d'agences gouvernementales l'usage professionnel d'iPhone, ou même, pour les détenteurs du smartphone d'Apple, de l'emmener sur leur lieu de travail.

La première capitalisation boursière du monde tangue. L'action Apple a chuté ce jeudi de presque 3%, ce qui représente tout de même plus de 200 milliards de dollars à 2.776 milliards de dollars. En cause, des informations initialement publiées par le Wall Street Journal selon lesquelles la Chine a interdit l'usage de l'iPhone dans certaines administrations et entreprises d'Etat.

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Si elles étaient confirmées et étendues, de telles mesures menaceraient les ventes du fabricant de l'iPhone sur son plus gros marché à l'étranger mais aussi son principal centre de production. Sur deux jours, le titre de la firme a perdu plus de 6%, revenant à son niveau du 25 août.

Selon le Wall Street Journal paru mercredi, les autorités de Pékin ont interdit aux employés d'agences gouvernementales l'usage professionnel d'iPhone, ou même, pour les détenteurs du smartphone d'Apple, de l'emmener sur leur lieu de travail. Les investisseurs craignent que les restrictions chinoises n'entravent les perspectives de revenus d'Apple.

Apple dépend du marché chinois pour produire et vendre ses iPhone

« La croissance d'Apple dépend beaucoup de la Chine et si la répression de Pékin s'intensifie, cela pourrait poser un gros problème à une série d'entreprises technologiques qui dépendent aussi de la Chine », observe Edward Moya, analyste pour Oanda.

L'analyste Dan Ives de Wedbush relativise ces craintes. La présence d'iPhone dans les administrations chinoises ne représente qu'une petite part du marché d'Apple en Chine. « Au pire », cela concernerait « 500.000 appareils sur les quelque 45 millions qui vont être vendus en Chine au cours des douze prochains mois », nuance-t-il. En 2022, Pékin a déjà demandé à son administration centrale de changer ses équipements informatiques de marque étrangère pour des ordinateurs « made in China », selon des informations de presse.

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Cela intervient dans un contexte de restrictions des administrations occidentales vis-à-vis de produits ou de services technologiques chinois. L'administration Biden avait également mis en place, à la fin de l'année dernière, de nouveaux contrôles à l'exportation visant à limiter la capacité de Pékin à acheter et fabriquer des puces haut de gamme utilisées dans des applications militaires. La Maison Blanche n'a pas commenté la décision des autorités chinoises.