À la Bourse de Londres, l'indice FTSE-100 des principales valeurs chutait de 1,48% à 6.459,10 points vers 08H50 GMT ce jeudi.
"Les volumes d'échanges ont baissé de manière importante car les courtiers sont en vacances", remarque Naem Aslam, analyste d'Ava Trade.
La livre était en forte hausse jeudi face à un dollar affaibli par le regain d'appétit pour le risque sur les marchés. Elle prenait 0,32% à 1,3663 dollar tandis que l'euro gagnait 0,30% à 0,9001 livre.
Les traders montraient aussi une certaine prudence avant l'entrée en vigueur effective du Brexit à 23H00 GMT après la période de transition d'un an.
Si un vaste accord de libre-échange signé à la veille de Noël évitera une rupture trop abrupte, la libre circulation permettant aux marchandises comme aux personnes de passer sans entrave la frontière prendra fin. Elle devrait entraîner des frictions dans l'importation et l'exportation de biens, ainsi qu'une hausse des coûts pour les entreprises qui pourrait se répercuter sur les prix à la consommation.
Paris fait grise mine
Du côté de Paris, l'indice CAC 40 reculait de 34,21 points à 5.565,20 points vers 09H30 (08H30 GMT) au lendemain d'une baisse de 0,22%.
Les investisseurs profitent des fêtes pour expédier les affaires courantes dans des volumes d'affaires très limités, ont relevé les intervenants de marché encore présents.
À ce contexte s'ajoutent deux mauvaises nouvelles: le ralentissement de l'activité manufacturière en Chine en décembre, et l'annonce par l'administration Trump de droits de douane supplémentaires sur des produits européens, trois semaines avant la transition présidentielle.
Selon Washington, l'Union européenne a prélevé trop de taxes sur des produits américains dans le cadre du litige entre Boeing et l'avionneur européen.
Sauf surprise, l'indice parisien devrait afficher sur l'ensemble de l'année un recul de 6,5% à 7%. Une chute bien pire avait été anticipée en première partie d'année, quand l'éclatement de la pandémie avait envoyé les Bourses mondiales au tapis. Depuis, la découverte de vaccins efficaces contre le Covid-19 a donné un coup de fouet aux indices sur la planète.
Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor français à dix ans s'apprêtait à finir l'année autour de -0,34%, signifiant que les investisseurs payent pour détenir la dette française. Il s'agit d'un niveau historiquement bas lié aux achats de dette publique massifs de la Banque centrale européenne pour lutter contre la crise.
- Airbus souffre des taxes américaines
L'avionneur reculait de 0,82% à 90,50 euros. Le secteur aéronautique faisant partie des secteurs concernés pas les nouvelles taxes prévues par l'administration Trump, avec certains vins non pétillants et alcools.
- Tiffany dit "oui" à LVMH
Les actionnaires du joaillier américain Tiffany ont approuvé mercredi la fusion avec le géant du luxe (-0,06% à 512,80 euros), après une période de fiançailles marquée par des coups d'éclat. C'était la dernière étape avant la finalisation du mariage, prévue le 7 janvier, a annoncé jeudi LVMH.
- Axa cède son activité d'assurance en Grèce
L'assureur (-0,72% à 19,53 euros) a annoncé jeudi avoir conclu un accord avec son homologue italien Generali afin de lui céder ses activités d'assurance en Grèce pour un montant de 165 millions d'euros.
- EuropaCorp veut prolonger son plan de sauvegarde
La société de production et de distribution de films et séries (+4,32% à 0,85 euros) a annoncé mercredi avoir sollicité une prolongation de deux ans de son plan de sauvegarde en raison du report de plusieurs projets de films dû à l'épidémie de Covid-19.