CAC40 : sous les 6.400 pts, termine à son plus bas du jour

(CercleFinance.com) - Enregistrant un recul de 1,24%, la bourse de Paris conclut la séance à son plus bas du jour, à 6.395 points.

La lourdeur s'est généralisée à travers l'Europe avec un Euro-Stoxx50 en repli de -0,8%, tout comme Londres, tandis que Francfort limite la casse à -0,4%. Outre-Atlantique, le S&P500 s'enfonce de -0,4% et le Nasdaq de -1,4% sous 12.400 (dans le sillage de LYFT qui plonge de -36%).

Les marchés sont désormais focalisés sur les conclusions de la réunion de politique monétaire de la Fed qui doivent être publiées à 20h heure de Paris et qui seront suivies par la conférence de presse de son président, Jerome Powell.

Si une hausse de 50 points de base de ses taux directeurs est déjà largement intégrée dans les cours, le principal enjeu demeure le rythme de réduction de la taille de son bilan.

L'inflation, attestée par une série d'indicateurs parus ces dernières semaines, plaide en faveur d'un resserrement rapide, mais le ralentissement de la croissance qui se profile milite lui pour une approche plus mesurée.

Bon nombre d'opérateurs espèrent ainsi que le patron de la Fed signalera ce soir que la banque centrale est prête à temporiser son action afin de s'adapter à la la récente décélération de l'activité.

Ce type d'annonce pourrait contribuer à calmer les marchés, qui ont récemment été perturbés par la menace d'une 'stagflation' durable, c'est-à-dire la combinaison d'une croissance faible et d'une forte inflation.

Du côté des statistiques, les investisseurs ont pris connaissance de la croissance de l'activité dans le secteur des 'services' américain qui s'est révélée moins forte que prévu en avril.

L'enquête mensuelle de l'Institute for Supply Management (ISM) publiée ce mercredi a reculé à 57,1 le mois dernier, contre 58,3 en mars, alors que les économistes s'attendaient à une petite hausse autour de 58,5.

C'est la composante des nouvelles commandes qui a subi le recul le plus marqué, à 54,6 contre 60,1 le mois précédent, suivi du sous-indice de l'emploi, qui a baissé à 49,5 après 54.

La composante liée à l'activité et à la production a revanche augmenté, passant à 59,1 contre 55,5 en mars.

Autre chiffre très suivi, l'enquête mensuelle 'ADP' sur les créations de postes dans le secteur privé non agricole aux Etats-Unis : il n'a généré que +247.000 emplois en avril, c'est à dire loin du consensus de +400.000, après les 479.000 créations de mars (révisées d'une estimation initiale qui était de +455.000).

En particulier, le secteur des prestations de services a créé 202.000 emplois (dont 77.000 dans les loisirs et l'hôtellerie, ainsi que 48.000 dans l'éducation et la santé), tandis que celui de la production de biens en a généré 46.000.

Le déficit commercial des Etats-Unis a explosé de +22,3%, à 109,8Mds de dollars au mois de mars, par rapport à celui de 89,8 milliards du mois précédent (qui a été révisé de 89,2 milliards en estimation initiale), selon le Département du Commerce.

Cette lourde dégradation d'un mois sur l'autre reflète une envolée de 10,3% des importations de biens et services à 351,5Mds$, que n'a pu compenser une croissance de 5,6% des exportations, à 241,7 milliards.

Dans l'Hexagone, publication ce matin de l'indice PMI composite S&P Global de l'activité globale. Celui-ci s'est redressé de 56,3 en mars à 57,6 en avril, signalant la plus forte croissance de l'activité du secteur privé français depuis le début de l'année 2018.

Cette tendance a principalement reflété le dynamisme du secteur des services, où l'expansion s'est accélérée pour un troisième mois consécutif, alors que la production manufacturière a augmenté de façon modérée au cours du mois.

'Une fois passé l'effet de rattrapage lié au rebond post pandémie, un ralentissement de la croissance apparaît fort probable', prévient S&P Global, ajoutant que 'les tensions inflationnistes pèsent également fortement sur les perspectives'.

Côté obligataire, les bons du Trésor confirment les records de rendement observés la veille, l'OAT affiche +3Pts à 1,5050%, même écart sur le Bund à 0,985%, les BTP italiens flambent de +10Pts à 2,948% et les Bonos espagnols +6Pts à 2,067%.5

Outre-Atlantique, les T-Bonds se tendent de +3Pts à 2,983% et en Australie, le '10 ans' affiche +6Pts à 3,465% (la banque centrale avait relevé son taux directeur de +25% à 0,35% la veille) après avoir culminé à 3,57%, contre 3,25% lundi.

Dans l'actualité des sociétés françaises, EDF dévoile au titre des trois premiers mois de 2022, un chiffre d'affaires en forte progression de 61% en organique, soutenu par les prix de l'électricité et du gaz dans un contexte de prix de gros élevés, ainsi que par la bonne performance d'EDF Trading.

Maisons du Monde annonce des performances trimestrielles 'conformes aux prévisions'. Le spécialiste des articles de décoration et du mobilier pour la maison dit avoir généré des ventes de 313 millions d'euros sur les trois premiers mois de l'année, un chiffre globalement stable en glissement annuel (-1,3%).

Enfin, Solvay publie au titre du premier trimestre 2022 un bénéfice net sous-jacent en hausse de 54% à 369 millions d'euros et un EBITDA sous-jacent record de 712 millions, en croissance organique de 20%, et ce malgré l'inflation des coûts.

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