Versement de dividendes : 2016 proche des niveaux d'avant-crise financière

Par latribune.fr  |   |  387  mots
Les banques "sont en fin de phase de reconstitution de leur capacité financière et devraient pouvoir augmenter leur distribution à l'avenir", souligne par ailleurs Vernimmen.net.
Les actionnaires des entreprises du CAC 40 ont perçu 55,7 milliards d'euros cette année en dividendes et rachats d'actions, soit seulement 1,4 milliard de moins qu'en 2007. Les trois entreprises de tête ont compté pour 33% du volume total.

Pour les entreprises du CAC 40, 2016 a été une glorieuse année, la distribution de dividendes et de rachats d'actions retrouvant des niveaux très proches de la période précédant la crise financière. Pas moins de 55,7 milliards d'euros ont ainsi été reversés aux actionnaires, d'après la lettre d'information financière Vernimmen.net qui a compilé les chiffres publiés par les sociétés. Dans le détail, les rachats d'actions s'élèvent à 9,5 milliards d'euros (environ deux fois plus que la moyenne des cinq dernières années) et les dividendes à 46,2 milliards d'euros.

Avec 8,7 milliards d'euros de plus versés qu'en 2015 - année qui avait tout de même vu la France décrocher le titre de "plus gros payeur de dividendes en Europe hors Royaume-Uni" -, ce chiffre se rapproche des 56 milliards versés en 2014 et des 57,1 milliards distribués en 2007, juste avant la crise financière. Mais 2014 avait été gonflée par deux énormes caractère exceptionnel : la sortie partielle de Nestlé du capital de L'Oréal entraînant 6 milliards d'euros de rachats d'actions, et une distribution d'actions Hermès par LVMH à ses actionnaires, pour un montant total de 6,5 milliards d'euros. À ce titre, le millésime 2016 s'inscrit donc plus dans la récurrence.

Un seul groupe en perte

Dans le trio de tête de cette année, écrit la lettre Vernimmen, on retrouve 33% du volume, avec Sanofi (6,7 milliards d'euros), Total (5,9 milliards d'euros) et Vivendi (5,6 milliards d'euros). Pour mémoire, le groupe de Vincent Bolloré avait déjà bien entamé 2016 en reversant au premier trimestre un dividende exceptionnel de 1,5 milliards de dollars. On notera par ailleurs que Peugeot n'est pas seul cette année dans le club des abstinents du divide puisque le constructeur automobile est rejoint par ArcelorMittal, en perte.

Globalement, "cette progression est le reflet d'un meilleur niveau des résultats en 2015. Il n'y a plus qu'un groupe en perte contre quatre l'année précédente (ArcelorMittal, Alstom, Peugeot et Alcatel-Nokia)", constate Vernimmen estimant que c'est "le signe que les entreprises vont mieux qu'il y a quelques années, même si leur forme n'est pas éblouissante".

Les banques "sont en fin de phase de reconstitution de leur capacité financière et devraient pouvoir augmenter leur distribution à l'avenir", souligne par ailleurs Vernimmen.net.

(avec AFP)