Taxe sur les dividendes : les filiales françaises de groupes étrangers seront exonérées

Le gouvernement va étendre aux filiales françaises de groupes étrangers l'exonération de la taxe à 3% sur les dividendes pour tenir compte des critiques émises par le Conseil constitutionnel, a affirmé le ministre de l'Economie et des Finances, Michel Sapin.

"Le principe est de traiter de la même manière les sociétés de droit étranger et de droit français puisque c'est ce sujet qui avait été mis en avant par le Conseil Constitutionnel", affirme le ministre dans un entretien aux Echos.

"Nous allons étendre l'exemption de cette taxe aux filiales françaises de groupes étrangers, pour un coût de 300 millions d'euros, compensés par une mesure de trésorerie pesant sur les grandes entreprises", poursuit-il.

Cette mesure de trésorerie est "un acompte sur la C3S" (contribution sociale de solidarité des sociétés) précise M. Sapin, qui dit souhaiter "la neutralité" de la solution retenue "pour le budget de l'Etat comme pour les entreprises".

Introduite en 2012, la taxe sur les dividendes repose sur une contribution additionnelle à l'impôt sur les sociétés, réalisée au titre des "montants distribués à leurs associés ou actionnaires". Elle correspond à 3% des montants distribués.

"Contraire à la Constitution"

Seules les filiales de maisons-mères étrangères y sont soumises, les "entreprises fiscalement intégrées" - c'est-à-dire où la société mère paye l'impôt pour les sociétés de l'ensemble du groupe - bénéficiant pour leur part d'une exonération.

Saisi par le Conseil d'Etat d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), le Conseil constitutionnel a estimé fin septembre que ce dispositif créait une rupture d'égalité et était donc "contraire à la Constitution", donnant à la France jusqu'au 1er janvier pour adapter la loi.

Le nouveau dispositif retenu par Bercy sera intégré au projet de loi de finances rectificative, attendu dans quelques jours en conseil des ministres.

Le collectif budgétaire intègrera par ailleurs la création d'un "compte PME innovation" à destination des "business angels", affirme aussi M. Sapin.

"Son objectif sera de faire en sorte qu'un entrepreneur ayant revendu son entreprise puisse réinvestir le produit de sa cession", précise-t-il.

(Avec l'AFP)

Commentaires 7
à écrit le 15/11/2016 à 3:11
Signaler
Si le peuple français pouvait lui aussi entendre de la part des socialistes "seront exonérés de taxes"

à écrit le 14/11/2016 à 18:20
Signaler
Effectivement il vaut mieux soumettre à la csg et crds les loyers fictifs des propriétaires qui ont terminé de rembourser l'emprunt attaché à leur résidence principale ou encore taper dans l'assurance vie des petites gens. Eux ne peuvent ni aller au ...

à écrit le 14/11/2016 à 13:32
Signaler
Faire vite passer des mesures favorables aux grandes multinationales avant que la gauche revienne au pouvoir

à écrit le 14/11/2016 à 13:29
Signaler
La politique fiscale française est risible...

à écrit le 14/11/2016 à 10:53
Signaler
Enfin un gouvernement de droite qui assume, dans les actes, son idéologie.

à écrit le 14/11/2016 à 10:39
Signaler
Parce qu'exonérer une filiale française d'une société bahamienne c'est constitutionnel ? :)

à écrit le 14/11/2016 à 10:02
Signaler
La fiscalite francaise = usine a gaz.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.