Les discussions se poursuivent entre la Grèce et ses créanciers

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(Crédits : Francois Lenoir)

BRUXELLES (Reuters) - La Grèce et ses créanciers de la zone euro restent divisés sur les réformes à mettre en oeuvre avant le déblocage de nouveaux prêts dans le cadre du plan d'aide conclu en 2015, a déclaré lundi le président de l'Eurogroupe au terme d'une réunion des ministres des Finances de la zone.

"Certains points essentiels" restent à régler, a dit Jeroen Dijsselbloem lors d'une conférence de presse au sortir de la réunion à Bruxelles.

"Le résultat de la réunion d'aujourd'hui est que nous sommes d'accord pour que les discussions continuent et elles s'intensifieront dans les prochains jours à Bruxelles", a-t-il ajouté, sans avancer de date pour un possible accord.

La prochaine réunion de l'Eurogroupe est prévue le 7 avril à Malte. "Mais il n'y aucune garantie que tout le travail aura été fait d'ici là", a prévenu Jeroen Dijsselbloem, en rappelant l'absence d'accord sur des réformes de la fiscalité, des retraites et du marché du travail.

Le ministre grec des Finances a annoncé qu'il envisageait de rester à Bruxelles pour prolonger les discussions avec les créanciers d'Athènes. Euclide Tsakalotos a jugé que "la plupart des problèmes" avaient été réglés et il a exprimé l'espoir d'un accord préliminaire pour le 7 avril.

"Notre intention est de rester là, de parvenir à des progrès significatifs et de laisser très peu de points (en suspens)", a-t-il dit à la presse, en jugeant possible de parvenir à la signature d'un accord lors de la réunion de printemps du Fonds monétaire international (FMI) du 21 au 23 avril.

Le FMI n'a pas encore décidé de sa participation à ce plan d'aide de 86 milliards d'euros, le troisième dont bénéficie la Grèce depuis 2010. L'institution de Washington nourrit de sérieux doutes sur la viabilité de la dette grecque et sur les prévisions macroéconomiques des pays de la zone euro pour Athènes.

Un accord entre la Grèce et ses créanciers est nécessaire au versement d'une nouvelle tranche d'aide pour permettre à Athènes de rembourser environ 7,5 milliards d'euros de prêts arrivant à échéance d'ici juillet.

Un compromis sur les réformes permettrait aussi d'engager des discussions sur la trajectoire des finances publiques de la Grèce et sur l'éventualité d'un allègement du fardeau de sa dette.

(Francesco Guarascio, Michele Kambas et Renee Maltezou; Véronique Tison et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)