Tentative d'attentat contre des gendarmes à Paris

reuters.com  |   |  464  mots
Un vehicule de la gendarmerie percute sur les champs-elysees[reuters.com]
(Crédits : Gonzalo Fuentes)

PARIS (Reuters) - Des gendarmes ont été la cible lundi d'une tentative d'attentat sur l'avenue des Champs-Elysées, à Paris, de la part d'un homme qui a percuté un fourgon des forces mobiles au volant d'une voiture contenant des explosifs, a annoncé le ministre de l'Intérieur.

L'attaque présumée n'a pas fait de blessés.

Le conducteur, dont on ignore pour l'heure l'identité et les motivations, est décédé après avoir été extrait de son véhicule par les gendarmes visés. Selon une source policière, l'homme était fiché "S" (pour "Sûreté de l'Etat").

"Une nouvelle fois, les forces de sécurité en France ont été visées avec cette tentative d'attentat sur les Champs-Elysées", a dit Gérard Collomb, venu sur place, à la presse.

La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête et les autorités ont perquisitionné le domicile familial de l'assaillant, situé dans l'Essonne, a-t-on appris de source proche de l'enquête.

Sa voiture, une Renault Megane blanche, a pris feu après avoir percuté, vers 15h40, le fourgon de tête d'un escadron de gendarmes mobiles qui descendait les Champs-Elysées, a précisé le commissaire divisionnaire Johanna Primevert, porte-parole de la préfecture de police.

Le corps de l'agresseur présumé, présenté comme "grièvement blessé" dans un premier temps, est resté sur la chaussée des Champs-Elysées, l'accès aux services de secours étant restreint en raison des opérations de déminage en cours.

L'avenue des Champs-Elysées et le quartier, fréquentés par de nombreux touristes, ont été fermés au public afin de permettre aux démineurs d'inspecter le véhicule.

Le ministre de l'Intérieur a déclaré que la voiture "contenait un certain nombre d'armes, d'explosifs permettant éventuellement de pouvoir [la] faire sauter".

Yvan Assioma, secrétaire régional Paris du syndicat de police Alliance, a fait état sur BFMTV d'une bonbonne de gaz, notamment.

"Il y aura une exploitation de la scène de crime durant les heures qui viennent", a dit à la presse Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l'Intérieur.

"Le niveau de la menace en France est extrêmement élevée", a souligné Gérard Collomb.

Des policiers avaient déjà été pris pour cible le 20 avril dernier sur les Champs-Elysées.

Karim Cheurfi, 39 ans, connu pour des actes de délinquance, avait tiré avec un fusil d'assaut kalachnikov sur un car de police et des policiers en faction devant l'office du tourisme turc.

Un policier avait été tué de deux balles dans la tête et deux autres avaient été blessés. Le tireur avait été abattu par les forces de l'ordre.

(Sophie Louet et Emmanuel Jarry, avec Service France, édité par Yves Clarisse)