JERUSALEM (Reuters) - Israël a partiellement rouvert dimanche à Jérusalem l'esplanade des Mosquées, ou mont du Temple, deux jours après une fusillade mortelle sur ce lieu saint vénéré à la fois par les musulmans et les juifs.

L'esplanade avait été fermée vendredi matin après une fusillade qui a coûté la vie à deux policiers israéliens et leurs trois assaillants.

Cette mesure avait provoqué la colère des fidèles musulmans, des responsables politiques et religieux palestiniens, de la Jordanie et de l'Organisation de la coopération islamique qui réclamaient sa réouverture sans délai.

Deux des neuf portes donnant accès au site ont été remises en service à la mi-journée dans le cadre d'une réouverture progressive.

Mais les dirigeants de la fondation religieuse qui gère l'esplanade ont protesté contre l'installation de détecteurs de métal et exhorté les fidèles à ne pas franchir les portiques et à prier à proximité.

Plusieurs Palestiniens ont ignoré leur appel, ont constaté des photographes de Reuters. La police israélienne a déclaré que 200 personnes avaient pénétré sur l'esplanade une heure et demie après sa réouverture.

Le lieu saint, qui se situe à Jérusalem-Est, capturée par Israël lors de la guerre des Six-Jours en 1967, abrite la mosquée al Aksa et le dôme du Rocher, deux des sites les plus sacrés de l'islam. Il est adjacent au mur des Lamentations, où les juifs viennent prier.

Selon un compromis que le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est engagé samedi à maintenir en l'état, les juifs sont autorisés à entrer sur l'esplanade sous étroite surveillance mais seuls les musulmans ont le droit d'y prier.

(Jeffrey Heller; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)