En Iran, fin des opérations de secours après le séisme

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Iran/seisme: fin des operations de secours[reuters.com]
(Crédits : Handout .)

ANKARA (Reuters) - Les autorités iraniennes doutent de la possibilité de retrouver des survivants dans les zones touchées par le séisme survenu dimanche, qui a fait un demi-millier de morts, et ont suspendu les opérations de secours, rapporte la télévision publique mardi.

Un nouveau bilan fait état de 530 morts, contre 450 auparavant, et plus de 8.000 blessés, rapporte l'agence de presse officielle Irna.

"Les opérations de secours dans la province de Kermanshah sont terminées", a annoncé Pir-Hossein Koulivand, chargé des services d'urgence du pays.

Le tremblement de terre d'une magnitude de 7,3 a frappé des villes et des villages dans un secteur montagneux de la province de Kermanshah, frontalière avec l'Irak, surprenant nombre de personnes dans leur sommeil.

Des milliers de personnes ont trouvé refuge dans des campements de fortune et d'autres ont préféré, malgré le froid vif, passer une seconde nuit dehors de peur de nouvelles secousses après les 193 répliques enregistrées depuis le séisme.

Des images de secouristes fouillant des décombres dans des dizaines de villages juste après le séisme ont été diffusées à la télévision. Mais les autorités disent que les chances de trouver d'autres survivants sont minimes.

Deux villages ont été complètement détruits et 30.000 maisons endommagées. Les survivants les plus gravement blessés ont été transférés dans la capitale, Téhéran.

Le président Hassan Rohani s'est rendu sur place mardi et a promis que le gouvernement ferait "tout son possible pour résoudre les problèmes dans les meilleurs délais".

Selon le gouverneur du comté de Qasr-e Shirin, Faramarz Akbari, "dans certains villages, les gens ont un besoin urgent de nourriture, d'eau potable et d'un abri".

D'après le maire d'Ezgeleh, Nazar Barani, 80% des bâtiments de sa ville ont été détruits. Il lui faut des tentes, surtout pour les personnes âgées et les enfants. Les survivants craignent de voir des personnes mourir de froid.

L'Iran est à cheval sur d'importantes lignes de faille et subit souvent des secousses telluriques. Le 26 décembre 2003, un séisme de magnitude 6,6 avait frappé la ville de Bam, à 1.000 km au sud-est de Téhéran, faisant 31.000 morts.

(Parisa Hafezi, Gilles Trequesser pour le service français)