Engie : L'Etat est prêt à nommer un nouveau président

reuters.com  |   |  305  mots

PARIS (Reuters) - Engie devrait décider de nommer un nouveau président du conseil d'administration lorsque Gérard Mestrallet, atteint par la limite d'âge, quittera son poste au lendemain de l'assemblée générale le 18 mai prochain, rapporte jeudi le journal Les Echos.

Cette décision serait un revers pour la directrice générale de l'énergéticien Isabelle Kocher car celle-ci "souhaite cumuler les deux fonctions après le départ de Gérard Mestrallet et fait campagne en ce sens".

Toujours selon Les Echos, qui cite une source "au sein du gouvernement", l'Etat (24% du capital d'Engie) "en aurait décidé autrement" même "c'est Emmanuel Macron lui-même qui tranchera in fine".

"L'Etat actionnaire avance des arguments de bonne gouvernance pour justifier sa décision. La transformation du groupe n'est pas achevée, il est logique de maintenir cette forme de contrôle sur les décisions prises par la directrice générale (...)."

Engie n'a pas souhaité commenter ces informations et personne n'était disponible dans l'immédiat à Bercy.

Alors que l'ex GDF Suez a nommé Isabelle Kocher à son poste en mai 2016 et que l'ex-PDG Gérard Mestrallet a pris à la même date la présidence du conseil d'administration pour deux ans, des rumeurs de tensions et de divergences stratégiques entre les deux dirigeants ont régulièrement circulé depuis.

Engie est engagé dans un plan stratégique 2016-2018 qui met l'accent sur les activités peu émettrices de CO2, les réseaux et de nouvelles offres aux clients, le groupe réduisant dans le même temps son exposition aux prix des matières premières et de l'énergie, notamment à travers un programme de cession de 15 milliards d'euros déjà largement réalisé.

(Benjamin Mallet, avec Michel Rose, édité par Benoît Van Overstraeten)