VIENNE (Reuters) - La compagnie irlandaise Ryanair s'est déclaré intéressée au rachat d'actifs de Niki, la filiale de la compagnie aérienne en faillite Air Berlin, pour laquelle ses administrateurs s'efforcent de trouver un repreneur, faute de quoi elle risque de perdre ses précieux créneaux aéroportuaires.

Niki a dû déposer son bilan mercredi, Lufthansa ayant renoncé à la racheter pour des motifs de concurrence, immobilisant sa flotte au sol et laissant sans vol de retour des milliers de passagers.

Selon le président de son comité d'entreprise, Niki pourrait perdre ses créneaux aéroportuaires ("slots") en l'espace d'une semaine si un repreneur ne se manifeste pas rapidement.

"C'est la durée pour trouver vraiment une solution", a dit à la radio ORF Stefan Tankovits.

Le ministère des Transports autrichien a fait savoir de son côté qu'il discutait avec l'autorité de tutelle Slots Austria pour prolonger le délai.

Lorsqu'une compagnie aérienne fait faillite en Europe, ses créneaux sont généralement redistribués parmi un pool de transporteurs, à moins qu'elle ne trouve un repreneur.

Le triple champion du monde de Formule 1 Niki Lauda et le voyagiste britannique Thomas Cook se sont dits intéressés par Niki et les discussions avec d'éventuels repreneurs ouvertes jeudi se poursuivaient vendredi, a déclaré un porte-parole de l'administrateur judiciaire de Niki.

Ryanair a aussi annoncé vendredi qu'elle cherchait à racheter des actifs de Niki. La compagnie irlandaise à bas coûts a précisé avoir contacté ses administrateurs à ce sujet.

Les négociations avec des candidats au rachat sont en cours mais aucun résultat n'est attendu vendredi, a dit un porte-parole de l'administrateur.

Niki dispose de quelque 1.800 créneaux, soit 1,6% environ des créneaux disponibles en Autriche, pour la saison hivernale qui se termine le 23 mars, selon Slots Austria.

Pour la saison estivale qui suivra et s'achèvera en octobre, la compagnie détient 1.700 créneaux.

(Kirsti Knolle et Victoria Bryan, Wilfrid Exbrayat et Juliette Rouillon pour le service français)