Pécresse reste à LR pour s'opposer à Wauquiez

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PARIS (Reuters) - Valérie Pécresse a refusé la présidence du Conseil national des Républicains (LR) que lui offrait le nouveau président du principal parti de droite, Laurent Wauquiez, mais elle reste à LR pour "peser et convaincre", explique-t-elle dans une interview au Journal du Dimanche.

La présidente du conseil régional d'Ile-de-France a fait un choix différent de celui effectué par une autre figure de LR, Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, qui a annoncé lundi son départ du parti.

Elle n'en dénonce pas moins la "fermeture" représentée selon elle par la ligne de Laurent Wauquiez, dans laquelle elle voit des ambiguïtés vis-à-vis du Front national qui "méritent d'être levées".

"Je ne renonce pas à peser et à convaincre. Je ne veux pas quitter ma famille politique et j'espère qu'on ne m'y acculera pas un jour en franchissant des lignes rouges", dit-elle.

LR a enregistré cependant une autre défection en la personne de Marie-Laure Harel, conseillère de Paris, qui annonce son départ dans une tribune publiée par le Journal du Dimanche.

"Ce que l'on peut reprocher à Laurent Wauquiez, ce ne sont pas ses convictions, c'est précisément de ne pas en avoir", explique-t-elle notamment. "Ou plutôt de n'en avoir qu'une : celle qu'il sera président de La République. Et il est prêt à tout pour y arriver, y compris à jouer avec les flammes du FN si cela peut rapporter des voix."

Elle annonce qu'elle a rejoint la semaine passée La République en marche, le parti du chef de l'Etat Emmanuel Macron.

"Il est temps d'arrêter les contorsions et d'admettre tout simplement que la droite modérée est en phase totale avec Emmanuel Macron", dit-elle. "Plus les mois passent, plus je suis heureuse d'avoir voté pour lui aux deux tours."

"L'élection de Laurent Wauquiez (à la tête de LR) doit nous inciter à franchir le cap et à rejoindre En marche sans plus hésiter", ajoute-t-elle. "Les progressistes de droite ont nettement plus de points communs avec la gauche modérée qu'avec la droite extrême."

(Emmanuel Jarry)