Les investisseurs voient les actions monter jusqu'en 2019, selon BAML

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Les investisseurs voient les actions monter jusqu'en 2019, selon baml[reuters.com]
(Crédits : Bobby Yip)

par Claire Milhench et Marc Jones

PARIS (Reuters) - Les investisseurs ont augmenté leur allocation vers les actions à des niveaux jamais vus depuis deux ans, une majorité d'entre eux s'attendant à ce que la phase haussière sur les Bourses mondiales se poursuive en 2019, montre une enquête mensuelle de Bank of America Merrill Lynch (BAML) auprès de grandes sociétés de gestion internationales publiée mardi.

Ce sondage mondial, réalisé auprès d'un panel de 183 gérants représentant un encours de gestion total de 526 milliards de dollars (430,9 milliards d'euros), a été conduit entre le 5 janvier et le 11 janvier, une période faste pour les marchés d'actions qui ont signé leur meilleur démarrage annuel depuis 2010.

Lors de la précédente enquête, la majorité des investisseurs interrogés s'attendaient à ce que les Bourses mondiales connaissent un pic lors du deuxième trimestre 2018. Cette prévision a été reportée à 2019.

"Les investisseurs continuent de favoriser les actions", observe Michael Hartnett, en charge de la stratégie investissement chez BAML. La proportion de positions à "surpondérer" les actions dans les allocations atteint ainsi 55%, un plus haut de deux ans.

Dans le même temps, les investisseurs ont réduit le niveau de liquidité des portefeuilles à des plus bas de cinq ans, à 4,4% contre 4,7% lors du précédent sondage.

Ils sont aussi 67% à avoir une position à "sous-pondérer" sur les obligations souveraines.

L'INFLATION, RISQUE NUMÉRO UN POUR LES MARCHÉS

D'après BAML, l'écart de positionnement des investisseurs entre les actions et les emprunts d'Etat est le plus important enregistré depuis 2014.

L'inflation et/ou un krach du marché obligataire sont cités par 36% des investisseurs interrogés comme le principal risque pour les marchés, tandis que 19% d'entre eux s'inquiètent d'une éventuelle erreur de politique monétaire de la Réserve fédérale ou de la Banque centrale européenne (BCE).

En termes de positionnement géographique, la zone euro reste une région privilégiée par les gérants de fonds, avec une proportion de 45% de positions à "surpondérer".

Les investisseurs se sont aussi renforcés sur les marchés émergents, 41% d'entre eux ayant une position à "surpondérer" contre 34% en décembre.

Ils restent en revanche à l'écart des actions britanniques en raison des incertitudes entourant le Brexit : 36% d'entre eux recommandent de les "sous-pondérer", soit la proportion la plus importante depuis la fin de la crise financière.

"En janvier, les investisseurs mondiaux ont priviligié les valeurs technologiques, les banques, les valeurs industrielles et l'énergie et ont évité les produits de base, les télécoms et les services aux collectivités", note par ailleurs BAML.

(Blandine Hénault pour le service français, édité par Patrick Vignal)