Le Mexique, pays le plus dangereux au monde selon Trump

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Le mexique, pays le plus dangereux au monde selon trump[reuters.com]
(Crédits : Kevin Lamarque)

MEXICO (Reuters) - Le Mexique n'est pas le pays le plus dangereux au monde, a déclaré jeudi Mexico en réaction à des tweets de Donald Trump.

Le président américain a employé l'expression dans une série de tweets matinaux évoquant les négociations sur l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) et la sécurité.

"Même si le Mexique a un problème important avec la violence, dire que le Mexique est le pays le plus dangereux au monde est tout simplement faux", a répondu le ministère mexicain des Affaires étrangères dans un communiqué.

De novembre 2016 à novembre 2017, un peu plus de 23.000 enquêtes pour homicide ont été ouvertes au Mexique, soit le plus grand nombre sur une telle période depuis l'apparition de cette statistique en 1997.

Le taux d'homicide au Mexique s'établissait ainsi à 18,7 pour 100.000 habitants, bien en déçà toutefois de celui d'autres pays d'Amérique latine comme le Brésil, la Colombie, le Venezuela, le Honduras et le Salvador, selon les chiffres de l'Onu consultables sur la banque de données en ligne de la Banque mondiale pour 2015, dernière année où de tels résultats sont disponibles.

Le ministère mexicain a également réaffirmé qu'il n'avait aucunement l'intention de financer un mur à la frontière avec les Etats-Unis pour empêcher l'immigration clandestine, malgré les nombreuses pressions exercées en ce sens par Donald Trump.

"Le Mur sera payé, directement ou indirectement, par le Mexique, qui a un excédent commercial absurde de 71 milliards de dollars avec les Etats-Unis. Un mur à 20 milliards de dollars n'est rien comparé à ce que le Mexique gagne grâce aux Etats-Unis. L'Aléna est une mauvaise blague", a encore tweeté jeudi le président américain.

"Le Mexique ne négociera pas l'Aléna, ni aucun autre aspect de la relation bilatérale, à travers les réseaux sociaux ou les médias", a répliqué le ministère mexicain des Affaires étrangères.

(Julia Love; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)