Wall Street finit en baisse, General Electric et Boeing pèsent

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Wall street termine en baisse[reuters.com]
(Crédits : Lucas Jackson)

par April Joyner

NEW YORK (Reuters) - Wall Street a fini en baisse jeudi, la hausse des rendements obligataires et les craintes de "shutdown" à Washington servant de prétexte à des prises de bénéfice après la récente série de records des principaux indices.

L'indice Dow Jones, qui avait clôturé mercredi pour la première fois au-dessus des 26.000 points, a reculé en séance jusqu'à 25.947 points avant de clôturer finalement à 26.017,81, en recul de 97,84 points ou 0,37%.

Le S&P-500, plus large, a abandonné 4,53 points, soit 0,16%, à 2.798,03 et le Nasdaq Composite a limité son repli à 0,03%, cédant 2,23 points à 7.296,05.

Le bond du rendement des obligations d'Etat à 10 ans, à son plus haut depuis mars, a pesé sur les valeurs défensives comme les services aux collectivités et l'immobilier tandis que les technologiques, qui avaient résisté jusque-là, ont réduit ou effacé leurs gains en toute fin de journée.

"C'est à qui ira le plus vite, le rythme de croissance de l'économie ou le rythme de hausse des taux d'intérêt", commente Kate Warne, stratège chez Edward Jones à St. Louis. "La guéguerre entre les deux va probablement conduire à davantage de volatilité en 2018 qu'en 2017."

A Washington, les dirigeants de la majorité républicaine au Congrès intensifiaient pendant ce temps leurs efforts pour faire voter avant vendredi midi une nouvelle prolongation de la loi de financement de l'Etat fédéral et éviter ainsi un "shutdown", une fermeture des administrations publiques fédérales.

Trois prolongations temporaires ont déjà été nécessaires depuis le début de l'exercice fiscal 2018, le 1er octobre.

Les indicateurs économiques du jour n'ont pas apporté de soutien : les inscriptions hebdomadaires au chômage sont tombées à leur plus bas niveau depuis 25 ans mais les mises en chantier ont reculé plus fortement que prévu en décembre et la croissance de l'activité économique dans le nord-est des Etats-Unis, mesurée par l'indice "Philly Fed", a décéléré ce mois-ci.

Huit des 11 indices sectoriels S&P ont fini en repli, la plus forte baisse étant pour l'immobilier, (-0,98%), pénalisé par la hausse des taux longs, et pour l'énergie (-0,80%) après le recul des cours du brut.

Plus forte baisse du Dow Jones, General Electric a lâché 3,34% à 16,77 dollars, en baisse pour la quatrième séance d'affilée et sous la barre des 17 dollars pour la première fois depuis décembre 2011, réagissant toujours à l'annonce de lourdes charges dans les comptes du quatrième trimestre.

Boeing, en baisse de 3,09% sur des prises de bénéfice, a aussi pesé sur le Dow. Le titre du géant aéronautique a triplé en trois ans et, même avec sa baisse de jeudi, il conserve un gain de 15% depuis le début janvier à comparer à une hausse de 5% pour l'indice sectoriel S&P des industrielles, lequel a cédé 0,61% jeudi.

Hors de l'indice, le producteur d'aluminium Alcoa a chuté de 7,00% à 53,00 dollars après l'annonce d'une perte accrue au quatrième trimestre. Même sanction pour Bank of New York Mellon (-4,3%), dont le produit net bancaire a déçu les investisseurs.

Morgan Stanley, qui a conclu la saison des résultats des grandes banques américaines avec l'annonce d'un bénéfice meilleur qu'attendu, a en revanche gagné 0,89%.

IBM a grappillé 0,23% avant ses résultats publiés à la clôture.

(avec Sruthi Shankar à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)