Début d'année en fanfare pour le secteur privé en zone euro

reuters.com  |   |  361  mots
Debut d'annee en fanfare pour le secteur prive en zone euro[reuters.com]
(Crédits : Benoit Tessier)

PARIS (Reuters) - L'activité dans la zone euro a dépassé toutes les attentes des économistes interrogés par Reuters en janvier, avec un rythme de croissance inédit depuis juin 2006, montre mercredi l'étude mensuelle IHS Markit auprès des directeurs d'achat.

Cette accélération a été portée par le dynamisme des services, principal secteur économique du bloc, où les nouvelles commandes se sont développées à un rythme qui n'avait plus été vu depuis plus de 10 ans.

L'indice PMI composite préliminaire s'est élevé à 58,6 ce mois-ci alors que la prévision médiane des économistes interrogés par Reuters donnait un recul à 57,9 après le chiffre définitif de 58,1 atteint en décembre.

Ce résultat est supérieur à toutes les prévisions des 33 économistes interrogés par Reuters, dont la plus haute était de 58,5. Au-dessus de 50, l'indice PMI témoigne d'une croissance de l'activité.

"Que demander de plus ? C'est un ensemble très agréable de statistiques solides. C'est un début d'année en fanfare pour la zone euro", a dit Chris Williamson, économiste en chef chez IHS Markit.

Si ces résultats se confirment, ils devraient déboucher sur une croissance du PIB de la zone euro de 1,0% au premier trimestre, a-t-il ajouté, ce qui serait nettement supérieur au rythme de 0,6% prédit dans une enquête Reuters publiée la semaine dernière.

Pour le seul secteur des services, l'indice PMI "flash" s'est élevé à 57,6, un pic depuis août 2007, alors que le consensus le donnait en repli à 56,4 après 56,6 en décembre.

Autre bonne nouvelle pour la Banque centrale européenne, les pressions inflationnistes se sont renforcées. Le sous-indice des prix pratiqués a bondi à 54,6, un pic de près de sept ans, après 53,2 le mois précédent.

Le secteur manufacturier a en revanche fait moins bien que prévu, avec un indice PMI en retrait à 59,6 après 60,6 en décembre, un résultat inférieur à l'ensemble des prévisions des 42 économistes interrogés par Reuters dont la prévision médiane était à 60,3.

(Bureaux européens de Reuters, Yann Le Guernigou et Bertrand Boucey pour le service français)