RPT-Le convoyeur de fonds et sa fille "otage" libérés

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LYON (Reuters) - Répétition sans changement avec autres codes catégorie

Les gardes à vue d'un convoyeur de fonds qui affirme avoir remis son chargement à des voleurs pour libérer sa fille retenue en otage, de son collègue et de sa fille ont été levées mardi, a-t-on appris mardi auprès du parquet de Lyon.

Interpellés samedi, les trois gardés à vue ont été interrogés par les enquêteurs de la police judiciaire lyonnaise. Le parquet a précisé que les investigations se poursuivaient.

Interpellés samedi, les trois gardés à vue ont été interrogés par les enquêteurs de la police judiciaire lyonnaise

L'étudiante, âgée de 22 ans et résidant à Lyon, avait été retrouvée jeudi dernier en état de choc sur une route de l'Ain.

Elle avait raconté aux gendarmes avoir été kidnappée dans l'après-midi par de faux plombiers qui l'avaient ensuite contrainte à appeler son père, convoyeur de fonds en Suisse, pour lui demander une rançon contre sa libération.

Le père, qui travaille pour la société suisse SOS surveillance, a expliqué de son côté avoir été sommé de changer de route pour rejoindre sur un parking trois malfaiteurs armés et cagoulés et leur abandonner le fourgon blindé ainsi que son contenu, évalué à plus de 10 millions d'euros.

L'opération, très organisée, a été attribuée au grand banditisme. L'hypothèse d'une complicité interne a également été fortement envisagée.

Selon Le Parisien, 300.000 francs suisses ont été retrouvés en Suisse, sur indication du collègue du père de la jeune fille kidnappée. En garde de vue, le convoyeur a assuré aux policiers qui l'interrogeaient que les braqueurs lui avaient laissé une infime partie du butin en guise de "préjudice moral", à l'insu de son coéquipier.

Le procureur de Lyon n'a pas confirmé cette information.

    En 2009, une autre affaire avait défrayé la chronique à Lyon. Toni Musulin avait détourné le fourgon dont il avait la charge et dérobé les 11,6 millions qu'il contenait.

Un somme de 9,1 millions d'euros avait été retrouvée quelques jours plus tard et l'homme a depuis été condamné par la justice.

(Catherine Lagrange, édité par Yves Clarisse)