Buzyn ne croit pas à la "convergence des luttes"

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Buzyn ne croit pas a la convergence des luttes[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - La ministre de la Santé balaie dans une interview au Journal du dimanche le scénario d'une "convergence des luttes", au moment où s'exprime le mécontentement des retraités, des cheminots et des fonctionnaires face aux choix du gouvernement.

"Il faudrait pour cela qu'il y ait une convergence des problématiques et ce n'est pas le cas", juge Agnès Buzyn.

"Certains souhaitent faire coaguler tous ces mécontentements. Si nous prenons le temps d'expliquer nos objectifs, cela ne prendra pas", ajoute la ministre, qui est également chargée des Solidarités.

La journée du 22 mars donnera une idée de la température sociale avec des manifestations organisées à l'appel de nombreuses fédérations, à la fois contre les réformes programmées de la fonction publique et du système ferroviaire.

Au-delà de cette date, les syndicats représentatifs de la SNCF ont appelé à une grève d'usure, avec 36 journées de mobilisation annoncées entre le 3 avril et le 28 juin, un calendrier qui fait planer sur l'exécutif la menace d'un printemps social agité.

A ces mécontentements, s'ajoutent notamment ceux des personnels des maisons de retraites médicalisées (Ehpad), qui dénoncent un manque de moyens, et des retraités touchés par la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG).

Pour autant, le gouvernement a raison de mener de front plusieurs réformes, selon Agnès Buzyn, car "cinq ans, c'est court".

"Nous avons un devoir d'efficacité, donc nous ouvrons tous les sujets de façons concomitante", justifie la ministre de la Santé dans le JDD.

(Simon Carraud, édité par Nicolas Delame)