Les législatives, "sanction" pour Macron selon LR

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(Crédits : Jean-Paul Pelissier)

PARIS (Reuters) - Les résultats des élections législatives partielles de ces dernières semaines ont donné lieu lundi à des interprétations divergentes, entre Les Républicains (LR) pour qui il s'agit d'une sanction adressée à Emmanuel Macron, et la majorité qui y voit un appel à poursuivre sur sa lancée.

Ces scrutins se sont soldés quasiment partout par un reflux de La République en marche (LaRem) dans des proportions parfois spectaculaires, en particulier en Haute-Garonne où le candidat socialiste l'a emporté dimanche avec 70,31% des voix.

Début février, des candidats LR ont été élus dans le Val-d'Oise et le Territoire de Belfort face à des adversaires investis par la majorité.

"Ceci est une sanction claire de la politique d'Emmanuel Macron, de sa politique économique et notamment par rapport au pouvoir d'achat", a réagi lundi Laurence Sailliet, porte-parole de LR, lors d'une conférence de presse.

"Ces premiers résultats sont une première sanction, sans doute une alerte pour le gouvernement actuel", lui a fait écho Geoffroy Didier, lui aussi porte-parole du parti.

Pour LaRem, en revanche, il faut tenir bon en dépit de ces scores globalement décevants pour elle, qui s'ajoutent à un mécontentement croissant dans certains secteurs, comme la fonction publique et les transports.

Le début de gronde sociale fait peser sur l'exécutif le risque d'un printemps houleux.

"Depuis le mois de mai et le mois de juin, nous avons un cap, nous le tenons", a déclaré le député Gilles Le Gendre, porte-parole du groupe LaRem, sur LCP. "Le gouvernement de la France à la godille, c'est quelque chose qui a coûté trop cher à notre pays pour que nous renouions avec cette pratique."

Selon lui, "que dans un premier temps, (les réformes) aient du mal à passer, qu'elles aient du mal à être comprises, que les Français voient d'abord les inconvénients (...), c'est quelque chose de normal."

Pour la première fois mise à l'épreuve depuis la présidentielle, LaRem tentera de retrouver de l'allant en lançant samedi sa "Grande marche" pour l'Europe, sur le modèle de la mobilisation qui a contribué à créer une dynamique en faveur d'Emmanuel Macron, en 2016-2017.

Dans deux circonscriptions du Loiret et de Mayotte, un second tour sera organisé dimanche prochain, avec une représentante de LaRem dans un cas et une candidate soutenue par le parti présidentiel dans l'autre.

(Simon Carraud avec Elizabeth Pineau, édité par Sophie Louet)