Tolérance zéro pour le harcèlement dans les écoles militaires

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Tolerance zero pour le harcelement dans les ecoles militaires[reuters.com]
(Crédits : Stephane Mahe)

(Reuters) - Le ministère des Armées va "redoubler d'efforts" pour porter un coup d'arrêt au harcèlement dans ses établissements scolaires, a déclaré vendredi Florence Parly, après la publication de témoignages "accablants" d'ex-étudiantes de Saint-Cyr.

"Le ministère des Armées n'a pas attendu les révélations de Libération pour s'attaquer au problème, car il est réel", a réagi la ministre sur RTL, soulignant exiger une "tolérance zéro" dans ce domaine.

Elle a précisé que des inspections diligentées depuis trois ans dans les établissements militaires avaient mis au jour "un certain nombre de dysfonctionnements, y compris graves" et que des mesures avaient été mises en oeuvre.

"Il se trouve que dans certains établissements, et en particulier un, des agissements inacceptables se poursuivent", a ajouté Florence Parly, sans plus de précisions.

"Nous redoublons d'efforts pour que ce comportement de minorité (...) cesse", a-t-elle assuré, évoquant des exclusions d'élèves et des "sanctions éventuelles contre le corps enseignant si celui-ci ne réagit pas".

Dans son édition de vendredi, Libération rapporte les témoignages d'anciennes élèves des classes préparatoires du lycée militaire de Saint-Cyr (Yvelines) qui dénoncent harcèlements et comportements sexistes de la part de plusieurs étudiants, notamment le groupe ultra-conservateur des "tradis".

Le quotidien précise avoir été sollicité par l'une d'elles, âgée de 20 ans, qui a adressé en décembre dernier un courrier à Emmanuel Macron. "Une quinzaine d'autres personnes" se seraient ensuite manifestées "spontanément" auprès de Libération.

Plusieurs d'entre elles, qui entendaient intégrer l'Ecole spéciale militaire, se sont réorientées.

(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)