JCDecaux ne prévoit pas d'acquisitions à court terme aux USA

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PARIS (Reuters) - JCDecaux pourrait envisager un jour de faire une offre de rachat sur ses concurrents américains Clear Channel ou Outfront Media mais rien n'est prévu à court terme, déclare son codirecteur général Jean-Charles Decaux dans une interview publiée sur le site Les Echos-Investir.

La famille Decaux, en cas de besoin pour financer une opération de M&A, pourrait participer à une augmentation de capital en numéraire ou diluer sa participation tout en restant majoritaire dans le cadre d'un financement pour partie en actions, ajoute-t-il.

Interrogé sur les projets d'acquisitions du groupe français d'affichage publicitaire et de mobilier urbain, comme celles de Clear Channel et Outfront Média régulièrement évoqués dans la presse, Jean-Charles Decaux répond : "Les deux peuvent avoir un sens, mais rien n'est prévu à court terme."

"Nous nous sommes hissés au premier rang dans les différentes zones géographiques sauf aux Etats-Unis, le premier marché publicitaire mondial, où nous sommes numéro quatre. Si nous devions faire une opération structurante, ce serait donc vraisemblablement aux Etats-Unis, qui ont le potentiel pour devenir notre première zone géographique", explique-t-il.

"Mais nous serons très pointilleux, très vigilants, sur les conditions financières. Cela doit faire sens sur les plans opérationnel et stratégique, mais aussi d'un point de vue financier."

Jean-Charles Decaux ajoute : "Nous aimons bien acheter dans les moments de crise, comme nous l'avions fait en 2009 en Allemagne et au Royaume-Uni. Nous sommes en haut de cycle, mais ce n'est pas éternel. Nous nous préparons à des scénarios de ralentissement."

"Je suis optimiste pour 2018, tout en restant prudent pour 2019-2020", poursuit le dirigeant. "Notre situation bilantielle nous permet des acquisitions, avec une dette nette limitée à 0,6 fois l'excédent brut d'exploitation alors que l'on pourrait monter temporairement à 3 ou à 4 fois en restant noté par les agences en catégorie investment grade."

"En cas de besoin, notre famille pourrait participer à une augmentation de capital en numéraire. Et, pour payer en partie en actions, nous serions prêts à diluer notre part au capital (64%), en restant majoritaires."

(Dominique Rodriguez, édité par Yann Le Guernigou)