La droite et le FN se déchaînent contre Emmanuel Macron

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La droite et le fn se dechainent contre emmanuel macron[reuters.com]
(Crédits : Pascal Rossignol)

PARIS (Reuters) - La droite et l'extrême-droite se sont déchaînées lundi contre Emmanuel Macron, au lendemain de son interview fleuve sur BFMTV, RMC et Mediapart.

Interrogé par France 2, la présidente du Front national, Marine Le Pen, a jugé le chef de l'Etat "incontestablement combatif" mais représentant "le pire de la droite et le pire de la gauche".

"Le pire de la droite avec une acceptation des inégalités comme s'il s'agissait d'une fatalité, avec la culpabilisation des Français, des chômeurs (...) des retraités", a-t-elle expliqué. "Et puis le pire de la gauche, l'immigrationnisme, le sans-frontièrisme, le droit-de-l'hommisme, la complaisance à l'égard du fondamentalisme islamiste."

L'allié de Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle de 2017, le président de Debout La France, Nicolas Dupont Aignan, a dénoncé dans un communiqué une "tragi-comédie" et un "jeu de dupe".

"Emmanuel Macron a dévoilé son vrai visage : ne supportant pas la contradiction et s'entêtant dans une politique dangereuse pour la France et les Français, assumant sa politique d'injustice sociale et de faiblesse face au communautarisme islamiste, il s'est affirmé comme le président des inégalités et du laxisme migratoire", écrit-il.

"Nos compatriotes ont compris qu'il n'y avait plus rien à attendre de ce quinquennat", ajoute Nicolas Dupont Aignan.

Le vice-président du parti Les Républicains (LR) Damien Abad, interrogé par CNEWS, a pour sa part jugé Emmanuel Macron "rigide" et "déconnecté des réalités".

"Il a maintenu son cap sur un certain nombre de dispositions mais, dans le même temps, on a vu un président des injustices (...) et surtout qui n'a pas mesuré encore (la) colère sociale et populaire" en France, a déclaré l'élu LR.

"Il est rigide par rapport aux préoccupations et il n'entend pas cette colère-là, qui gronde dans le pays", a-t-il ajouté.

Damien Abad a jugé l'interview parfois confuse et manquant de "hauteur par rapport à la fonction présidentielle".

"Je crois que ça affaiblit l'autorité présidentielle. On n'attend pas d'un président de la République qu'il fasse un match de boxe ou un match de catch, on attend qu'il fixe un cap, qu'il donne des orientations."

Or, a-t-il déploré en faisant également allusion à l'interview du chef de l'Etat jeudi sur TF1, "on a quand même deux exercices télévisés en l'espace de trois-quatre jours et on n'a eu aucune annonce concrète".

(Emmanuel Jarry)