Israël à l'origine de la frappe du 9 avril en Syrie

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(Crédits : Ammar Awad)

JERUSALEM (Reuters) - Israël a gardé le silence lundi à propos de sa participation au bombardement du 9 avril contre la base aérienne syrienne de Tiyas, près de la ville d'Homs, après un article du New York Times affirmant que Tel Aviv avait bien mené ce raid.

"(A Tiyas), c'était la première fois que vous attaquions en direct des cibles iraniennes - à la fois des installations et des gens", a-t-on déclaré au New York Times dans les milieux militaires israéliens.

La Syrie et la Russie, son principal allié, ont accusé Israël d'être responsable de cette frappe, qui a eu lieu deux jours après l'attaque présumée à l'arme chimique sur la ville de Douma, près de Damas, attribuée par les Occidentaux aux forces du président Bachar al Assad.

Israël, qui a souvent visé des sites de l'armée syrienne depuis le début de la guerre civile en Syrie, en mars 2011, n'a ni confirmé ni démenti avoir mené le raid du 9 avril.

Mais des responsables israéliens ont déclaré que la base aérienne de Tiyas était utilisée par des troupes iraniennes et qu'Israël n'accepterait pas une telle présence en Syrie de son grand ennemi dans la région.

Selon l'agence de presse iranienne Tasnim, sept militaires iraniens ont été tués dans l'attaque.

Selon le journaliste du New York Times auteur de l'article, Thomas Friedman, les sept Iraniens tués appartenaient à la Force Qods, force spéciale du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (GRI, pasdarans) chargée de superviser les opérations menées à l'étranger.

Interrogée sur la revendication de la responsabilité israélienne citée dans l'article du New York Times, une porte-parole de l'armée israélienne a déclaré: "Il n'y a pas de commentaire à ce stade".

Malgré ce qui a été dit au New York Times à savoir que l'assassinat d'Iraniens était sans précédent pour des missions israéliennes en Syrie, un général iranien et plusieurs combattants libanais avaient été tués en 2015 par une frappe aérienne en Syrie, imputée par le Hezbollah à Israël.

L'attaque contre Tiyas est intervenue quelques jours avant les frappes coordonnées lancées samedi avant l'aube par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France contre ce que Washington a déclaré être trois installations d'armes chimiques en Syrie en représailles à l'attaque chimique présumée de Douma.

Bachar al Assad a nié avoir utilisé des armes chimiques.

(Dan Williams; Danielle Rouquié pour le service français)