Sika : Les ventes du 1er trimestre un peu meilleures qu'attendu

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Sika: les ventes du 1er trimestre un peu meilleures qu'attendu[reuters.com]
(Crédits : Moritz Hager)

(Reuters) - Sika, le spécialiste suisse de la chimie pour la construction convoité par Saint-Gobain depuis 2014, a publié mardi un chiffre d'affaires trimestriel légèrement supérieur aux attentes et dit prévoir une croissance de ses bénéfices sur l'ensemble de l'année.

Le groupe zougois a fait état d'une croissance de 11,9% de ses ventes à 1,55 milliard de francs suisses (1,30 milliard d'euros) pour les trois premiers mois de l'année, en tenant compte d'un effet de change positif de 0,9 point et de la consolidation de sept sociétés acquises l'an dernier.

Les analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un chiffre d'affaires de 1,54 milliard.

En monnaies locales, la hausse des ventes ressort à 11% et le groupe a fixé un objectif de 7,0 milliards de francs pour l'ensemble de l'exercice.

Sika a ajouté tabler sur une hausse "supérieure à la moyenne" de son bénéfice d'exploitation et de son résultat net en 2018.

Saint-Gobain et la famille Burkard qui contrôle Sika ont signé la cession du contrôle du groupe fin 2014 pour 2,3 milliards d'euros, mais la direction du chimiste suisse et plusieurs de ses actionnaires s'y opposent depuis par tribunaux interposés.

Un tribunal d'appel du canton de Zoug doit se prononcer dans les prochaines semaines sur la tentative de Sika, avalisée par une juridiction inférieure, de réduire à 5% les droits de vote de la famille Burkard.

L'affaire est suivie de près par les investisseurs qui y voient un test important pour le respect des droits des actionnaires minoritaires. En l'espèce, les investisseurs institutionnels Columbia Threadneedle Investments, Fidelity International et la fondation Bill & Melinda Gates se sont rangés aux côtés de la direction de Sika.

Le groupe suisse, dont les produits servent également à l'industrie automobile, fait valoir qu'un rapprochement avec Saint-Gobain présenterait peu de logique industrielle. Le conseil d'administration estime en outre que la société serait pénalisée en étant contrôlée par un concurrent direct qui serait minoritaire au capital.

(John Revill à Zurich et Shalini Nagarajan à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)